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Tout le lore additionnel qui étoffe le monde de Au.
Petits détails et informations
Des détails utiles
Les détails présentés ici permettent de bénéficier de petites informations supplémentaires intéressantes pour un jeu plus immersif et cohérent.
Accorder les noms de races
Les mots manebarn, shimin et vex ne s'accordent ni en genre ni en nombre, ainsi on écrit "une manebarn", "des shimin", etc...
Le calendrier
Le temps sur Au est :
- divisé en années de 365 jours
- découpé en mois de 30 ou 31 jours (de janvier à décembre) sauf pour février
- découpé en semaines de sept jours (du lundi au dimanche)
- découpé en journées de 24 heures
On appelle ce modèle le calendrier solaire.
Les unités de calcul
Le système employé se nomme système standard d'unités solaires. Il est directement tiré du système international d'unités, avec les mètres, grammes et litres.
La Menace Démonique
Les Démons de Au
Depuis plusieurs siècles désormais, Au est régulièrement assaillit par une menace provenant de ses entrailles, des profondeurs du sol, du monde d'en-dessous, du plan inversé... Les démons du plan démonique. Ces créatures cauchemardesques, poussées par un besoin irrépressible de destruction, fonctionnent selon un système unique et strict, régi par des règles immuables et mystérieuses.
Ils sont cent démons. Cent héraults de la violence ayant pour simple objectif l'agonie des peuples de la surface. Cent fils du dieu de la violence lui-même, le très ancien et indicible Vivos, le Diable Rouge, le Premier Monstre, le Porteur de la Haine Irrépressible de ce qui vit au-dessus. Cent créatures aux formes et aux pouvoirs variés, cherchant toutes à satisfaire leurs propres désirs de violence tordue...
Ils portent tous un nom, un sobriquet à la prononciation impossible, dit et inscrit dans la langue démonique, impossible à émettre par le commun des mortels. Un nom secret et puissant, capable d'éveiller par sa simple émission des émotions et effets palpables tordant les tripes et retournant les esprits... Un ingrédient de domination, une incantation sombre... Alors on leur en a donné de nouveaux pour les désigner, des noms plus clairs, que toutes les langues pouvaient former pour s'imprégner de leur horreur.
Le démonisme venait de naître et avec lui vint une pléthore de terribles savoirs interdits. Mais malgré la nature impie de ces savoirs, ils étaient nécessaires, et les premiers experts, les premiers démonistes, offrirent à Magnus Aurum, dans sa guerre contre les démons, les clés du bannissement de ces créatures d'un nouveau genre.
Ces savoirs sont recueillis dans le Codex de Pandemonium.
La classification des démons
Au fil des études et rencontres fortuites avec les démons assoiffés de sang, le démonisme finit par découvrir des similarités entre certains démons et d'intenses différences avec d'autres. Ceci permis de les catégoriser en différents types de démons :
- Les démons des cataclysmes sont généralement associés à des concepts de destruction massive et catastrophes naturelles. Ainsi, on retrouve dans cette catégorie des démons comme ceux du feu, de la foudre ou des ouragans. Certains démons sont rattachés à cette catégorie bien que leur fonctionnement ne soit pas directement lié à des phénomènes fondamentalement destructeurs, comme le démon des méridiens, qui cause d'intenses niveaux de destruction simplement grâce à sa taille, en marchant. La majorité des études concernant les démons des cataclysmes laissent penser qu'ils sont moins vicieux que leurs homologues, privilégiant et préférant le plaisir simple et immédiat d'une destruction la plus massive possible le plus vite possible.
- Les démons des vices sont généralement associés à des concepts psychologiques ou émotionnels capables de détruire les êtres conscients en profondeur. Ainsi, on retrouve dans cette catégorie des démons comme ceux de la colère, de la peur ou de la luxure. L'étude de ces démons est difficile tant leur aura est puissante et leurs pouvoirs capables de détruire la psyché. Il a été découvert cependant qu'ils ont tendance à aimer user de leurs capacités de manière diluée pour manipuler et abattre l'esprit de cibles stratégiques avant de libérer leur pouvoir total au moment opportun, de manière optimisée.
- Les démons sentinelles sont de simples créatures pouvant être apparentées à des monstres mais possédant des capacités physiques extrêmement avancées et quelques capacités annexes. Ainsi, on retrouve dans cette catégorie des démons comme ceux des animaux, des monstres, l'ailé... Il est supposé que ces démons ont tendance à hiberner, ne cherchant pas à beaucoup interagir avec le plan corporel ou à s'incarner. Ils agiraient comme des sortes de gardes d'élite du plan démonique, s'occupant des intrus. Cependant, une fois sur Au, ils causent tout autant de destruction que leurs pairs bien qu'ils préfèrent focaliser leur attention sur des cibles stratégiques bien précises répondant à des objectifs spéciaux pour le bien de l'espèce démonique.
- Les démons cavaliers sont au nombre de quatre. Ils sont certains des démons les plus puissants de leur espèce, associés à des concepts ayant la particularité d'être inévitables, destructeurs et persistants. Ainsi, on retrouve dans cette catégorie le démon de la guerre, le démon de la maladie, le démon de la faim et le démon de la mort... Ils sont animés par des objectifs très uniques et partagés, cherchant à étendre leur influence plutôt que d'essayer de causer de la destruction. Travaillant ensemble, l'avancée de l'influence d'un de ces démons est synonyme d'avancée pour chacun d'entre eux. Ils sont les plus dangereux de tous, car leurs objectifs sont secrets, leur attrait est le plus alléchant et leur véritable nature est indicible.
Le Plan démonique
Le plan démonique est un lieu désolé, brûlant et saturé de soma. Les rares expéditions qui y ont été menées étaient dirigées par ceux que l'on appelle aujourd'hui les démonautes, des aventuriers téméraires ayant élaboré une méthode d'exploration stricte. Ils utilisaient une ancre pour leur forme corporelle et ont bâti la première Tour de Transit pour percer la croûte de Au et atteindre le plan démonique.
Mais que trouve-t-on là-dessous ?
Pour commencer, il est important de préciser que le plan démonique est l'intérieur de la boule qu'est Au. Ainsi, lorsqu'on évolue sur ses terres, on marche sur les parois intérieures de Au, au "plafond" si l'on préfère. Au centre de cette boule, on retrouve ce qui a été nommé le Soleil Noir par les explorateurs, une étrange masse sombre cernée par des volutes chaotiques de feu hurlant. Cette masse illumine constamment le plan démonique de sa lueur brûlante.
Sous sa lumière, des étendues noires de roche hurlante et de lave brûlante s'étendent sans fin apparente. Quelques structures en ruine peuvent être aperçues mais la majorité d'entre elles sont peuplées de créatures aux formes abominables qui ne sont pas totalement des démons mais pas totalement des monstres non plus. On appelle ces créatures des serviteurs ou suppôts démoniques. Les rencontres avec des démons sont rares mais loin d'être impossibles. Si vous en croisez un, il vaut mieux déguerpir...
De nombreux trésors de savoir ont été découverts dans le plan démonique depuis sa première visite, mais pour les apprendre, il faudra rencontrer un démonaute apte à l'enseigner...
Le Récit du Sacra Rubedo et de la Saison Rouge
Le Sacra Rubedo, aussi appelé le Culte Rouge, était une religion vénérant les infâmes démons. Créée au début de l'Ère Émergente après les évènements et manoeuvres implantées sur Au par Vivos, le dieu de la violence, cette croyance connu son âge d’or il y a maintenant plusieurs siècles et était derrière l’un des événements les plus catastrophiques de l’histoire du monde.
Considérés presque comme des maladies, le savoir, la connaissance et la foi envers les démons étaient apparus après que leur meneur ait planté sur le monde la Graine du Mal, aussi appelée Graine du Fiel ou Graine de Bile. Rien ni personne n’avait de raison de vénérer ces choses infernales alors que le glorieux Magnus Aurum régnait à l’époque, guidant le monde sur la voie de l’Omnium Veritas. Les premiers croyants étaient ainsi des victimes influencées par un pouvoir les dépassant, le premier prophète fou n’étant qu’un mendiant s’étant approché trop près de la Graine désormais devenue Fleur. Avec le temps, le Culte Rouge gagna discrètement en influence, attirant les désespérés du monde et en particulier de l’Empire sous son aile pour les corrompre.
Ainsi, manipulés par Vivos, les cultistes mirent en marche le premier grand sacrifice, le Grand Sabbath et partout dans l’Empire, des femmes jeunes et vierges furent kidnappées presque simultanément et rapatriées sur la colline de Babra, au sud du lac de Goldleik. En trois jours, cent sacrifices furent préparés, scarifiés et torturés puis disposés et enchaînés sur ce qui semblait être un sceau immense gravé grâce aux cadavres rigides et souillés de cultistes s’étant donné volontairement la mort. La vision était infernale.
Ainsi prêt, le sacrifice commença et le prédicateur fou hurla ses sermons et ses incantations dans une langue que nul ne comprenait. Ce savoir interdit ainsi insufflé dans ses mots et expulsé par ses vils poumons sonna le début de l’incantation alors qu’un tourbillon écarlate se formait lentement au-dessus de la scène. Les vents s’étaient levés et les mouvements étaient devenus difficiles alors que les robes claquaient. La lune prit une teinte pourpre et après ce qui sembla être une éternité de beuglements, le rituel prit fin après que les gorges des cent vierges furent ouvertes avec des couteaux courbés.
Il y eut un moment de flottement où les émotions se mêlaient. Des gardes étaient arrivés plus tôt mais repoussés par une garde armée de véritables fous faisant fi des blessures physiques alors que des témoins regardaient ébahis et impuissants… Les pauvres couche-tards de Goldleik observaient au loin la brume rouge s’élever et les sillons carmins descendre la colline tant les effusions de sang étaient profuses. Des cris s’élevaient, intimant les gens de se lever et de venir voir ! Mais beaucoup de personnes auraient préféré rester endormies ce soir.
Ce moment prit fin lorsqu’un tourbillon se forma au cœur du lac de Goldleik, en bas de la colline. Ce siphon s’élargit petit à petit alors que des cris commençaient à en émaner. Des formes incertaines finirent par s’en extirper à différentes vitesses, certaines silencieuses, d’autres criant. Des spectres, des abominations et des monstres tous marqués de la couleur du sang arrivaient et leurs desseins étaient tous tournés vers la destruction.
Parmi les monstres, que l’on appela plus tard suppôts de Vivos, on finit par remarquer la véritable menace : les démons. Arborant des formes insensées et possédant des pouvoirs plus terribles que la simple présence de crocs et de griffes, ils étaient pour la plupart doués de parole et la majorité possédaient une façon toute particulière de faire régner la terreur et la souffrance.
Ainsi révélés, ces démons, les enfants de Vivos, ses héritiers et messagers, furent nommés par les frêles et mortelles créatures que nous étions face à eux. Leur puissance était absurde et leurs noms correspondaient, dans le dialecte commun, à leur particularité ou le sentiment infernal qu’ils généraient dans le cœur de ceux qui les combattirent.
Parmi eux, et entre autre, Equador, le démon des méridiens, était un géant dont la taille, dit-on, dépassait celle des Géants d’antan et qui marchait dans une ligne droite, sans but, sur un méridien choisi aléatoirement. Il fut vaincu par les nains au pied de la Chaîne de Rocage grâce à la magie runique du légendaire Vitebrau.
Amok, lui, était le démon de la haine. Il fut un des derniers à être vaincus tant son pouvoir était infernal. Il était capable de réveiller la colère intérieure des gens, même si elle n’existait pas, et de les tourner les uns contre les autres jusqu’à ce que mort s’ensuive. Pourtant, il ne bougeait presque pas, ressemblant à un totem terrible dont la puissance ne pouvait être égalée. Lui fut vaincu par des Moines du Jukukô après qu’ils l’aient attiré près de la Source-Monde.
Volton et Colton, démons de la foudre et du foudroiement, agissant en paire, étaient une sphère et un pylône irisés à la puissance incommensurable et aux méthodes létales liées à l'électricité. Ayant pendant la majorité de leur règne de terreur persisté dans le delta d’Ampera, ils furent vaincus par le Premier Empereur Magnus Aurum lui-même, les récits affirmant qu’il abattit un éclair si puissant que leurs pouvoirs se retournèrent contre eux, les deux démons s’entretuant en s’oblitérant sur place.
Carennal, Mazaltaten, Afphadiir, Iio, Scante, Grant, Youle, Amadillis, K’lirth, Sopor, Belbek, Bonjia… tant de noms qui invoquent la terreur dans le cœur de ceux qui connaissent leurs histoires. Le seul manquant à l’appel était Vivos lui-même, le Roi Démon réservant le plaisir infâme du chaos et de la destruction à ses horribles enfants, comme s’il lâchait une meute de chien pour déchiqueter un cerf.
Fort heureusement, plus de la moitié fut vaincue par les forces armées alliées de l’Empereur Magnus Aurum et le reste par les survivants enhardis prêts à protéger Au à la seule force de leur volonté, libérant ainsi après trois ans le monde de ces ignominies et créant des légendes et des héros mais laissant derrière un monde traumatisé et meurtri. Parmi les décombres et durant cette période de trois ans, des enfants furent découverts. Des créatures hybrides appelées demi-démons et dont l’existence même mettait en péril la paix du monde. Pendant longtemps, ils furent traqués, tués, chassés et mis à mort, puis le temps fit ce qu’il fait toujours et les gens finirent par oublier ou se désintéresser.
Aujourd’hui, bien que la Fleur du Fiel ait disparu, le Sacra Rubedo persiste bien que son influence et ses moyens soient largement réduits. Motivé par des personnes n’ayant plus l’excuse d’être manipulées par une puissance supérieure, les cultistes sont traqués et jugés pour leurs crimes et leur volonté folle de rétablir la terreur des démons sur le monde.
Il est bon de constater que la menace démonique n’est plus celle qui régnait il y a des siècles. Parfois, des apparitions rares viennent perturber l’ordre de Au mais ces situations restent anecdotiques et on les oublie aussi vite qu’on oublie que le village d’à côté s’est fait attaquer par des bandits. Il reste cependant sage de rester prudent. Il est possible que la menace existe encore bel et bien et que nous nous fourvoyions sur notre capacité à l’endiguer.
Aussi puissante soit l’Inquisition Iudex, aussi loin que l’on pousse l’intégration des demi-démons et bien que les Cultistes Rouges n’ont plus l’influence qu’ils avaient auparavant, il restera toujours, quelque part, une âme suffisamment perdue pour vouloir rétablir une nouvelle Saison Rouge. Et c’est alors que l’on ne peut s’empêcher de penser…
Qu’adviendrait-il du monde sans des héros capables d’égaler ceux d'antan ?
Les Astres et Au
L'étude du ciel sur Au
Le savoir du ciel sur Au est assez hétérogène. En effet, plusieurs écoles se confrontent, appuyant différentes preuves et arguments pour avancer leurs théories et prouver des choses infiniment complexes. Il est difficile de s’exprimer sur l’étendue du cosmos, sa grandeur étant elle aussi débattue mais étant généralement admise comme incommensurable.
Tant de choses sont encore à découvrir sur la réalité du monde dans lequel on vit. Que peut-on trouver au-delà des Océans d’Yris ? Comment briser le Voile ? Reste-t-il des terres à découvrir ? Au renferme tant de mystères qu’on pourrait passer plusieurs vies à essayer de les élucider mais pourtant les esprits s’échauffent et s’émerveillent lorsque le sujet de la grandeur de l’espace au-delà de notre monde est amené.
Ainsi, des questions s’élèvent… Que sont les étoiles ? Le Soleil est-il une manifestation divine ? La lumière lunaire est-elle un berceau de puissance ? Y a-t-il d’autres mondes avec d’autres créatures ressemblant aux habitants de Au ? Qu’est-ce qui rend notre monde si unique ?
La philosophie et l’observation du ciel nocturne s’entremêlent alors pour former l’étude de l’Astronomie, une discipline scientifique qui se divise elle-même en une flopée de théories et grands débats opposant tout autant de convaincus que de sceptiques de différentes écoles.
La Guilde d'Astrologie
Sebtha est connue pour sa connexion avec les rêves et le sommeil qui sont souvent liés à la nuit mais aussi au ciel nocturne. Une grande partie des légendes et symboles du Yahnam trouvent leur origine dans les étoiles dont on raconte que la poussière permet d’accéder à Eadi et de s’y ancrer à tout jamais.
Ainsi, l’étude de l’espace et de ses secrets est une discipline appréciée par les savants de Scaraba et de tout Sebtha. Baignant dans le symbolisme, on s'adonne à des sessions d’observation à l'œil nu et à l’aide d’outils simples, souvent portatifs.
Les mathématiciens sebthéens ont réussi à déterminer la courbure de Au et pensent qu’elle est l’unique astre tellurique du système Soleil, Au, Lune. Ils étudient d’ailleurs les relations entre ces trois astres pour mieux comprendre leur fonctionnement.
Aussi, les Astrologues de Sebtha pensent, pour la majorité, que les étoiles sont des berceaux de puissance dont il est possible d’extraire le pouvoir latent. Cependant, faire cela tue l’étoile et la fait disparaître du ciel, ne laissant derrière elle qu’une coquille vide ne brillant presque plus, un fantôme en d’autres termes, qui cherche à regagner son éclat en vampirisant d’autres étoiles et en absorbant leur poussière. Il est théorisé que la Lune est un de ces astres “fantômes”, le plus puissant à vrai dire, et qu’elle vampirise la lumière du Soleil secrètement durant le Jour pour la libérer la Nuit, teintée de blanc et de bleu.
Le Soleil selon eux serait la plus puissante des étoiles et son pouvoir serait quasiment infini, rien ne pouvant l’épuiser mais surtout rien ne pouvant contenir la puissance qu’elle offrirait. Sa puissance est si irradiante qu’elle est capable de nourrir le cœur même de Au, faisant pousser les arbres, les fleurs et les plantes sur sa surface. Elle serait également capable de repousser les ténèbres insondables du Néant.
L'Alliance Astrale
L’Alliance Astrale est un comité de chercheurs de l’Académie travaillant dans la Tour Stellaire. Assez restreint et très secret, il regroupe des scientifiques éminents travaillant en secret dans des observatoires extrêmement performants dernier cri et des salles remplies de machines capables de pratiquer les mathématiques à leur place. Le tout a été conçu et fabriqué, raconte-t-on, avec la collaboration de l’Atelier Runt, renforçant la réputation de cet institut déjà renommé.
Les méthodes et le fonctionnement de ces machines ne sont connus que des membres de l’Alliance Astrale et leurs résultats ne sont que rarement mis à disposition du grand public, ceux-cis faisant des rapports occasionnels de leurs découvertes dans des documents infiniment complexes que peu de personnes réussiraient à déchiffrer et encore moins à vulgariser. Cependant, de tels savants ont décidé de s’atteler à la tâche depuis quelques années et l’un d’entre eux, Fran Geuse, mage réputée pour sa connaissance approfondie des astres, s’est essayée à la rédaction du Livre des Voûtes. Cet ouvrage contient les résultats simplifiés des chercheurs de l’Alliance (même si ceux-cis exècrent la vulgarisation grossière qu’elle en fait) et permet d’accéder à un niveau d’information surprenamment élevé pour ceux qui réussiraient à mettre la main sur le livre. Evidemment, quelques bases en mathématiques, physique et orientation sont nécessaires mais son contenu est très compréhensif et donne à ses lecteurs une vision totalement différente du monde qui nous entoure.
Leurs résultats sont crédibles mais l’intense fermeture de l’Alliance sape l’intérêt que pourraient avoir de jeunes curieux sur le sujet d’étude, rendant leurs recherches certes intéressantes mais uniquement pour une poignée de personnes.
Quelques points notables de leurs recherches sont :
- Au, la Lune et le Soleil sont sphériques et tournent sur eux-mêmes
- Au tourne autour du Soleil et la Lune tourne autour de Au
- Les étoiles sont d’autres Soleils très éloignés de notre système
Et la plus surprenante de toutes les affirmations… Au est légèrement penchée et ceci explique les saisons.
Les Drogues en circulation
La classification
Au est un monde fantastique et merveilleux qui recèle de terribles secrets. L’un d’entre eux est l’existence du Marché Noir et du réseau de la pègre qui existent sous la surface du monde tel qu’on le connait. Une des activités les plus répandues dans cette institution souterraine tentaculaire est le trafic de drogues.
Bien que l’utilisation de produits agitant l’esprit des mortels soit acceptée dans certaines cultures, notamment à Sebtha, il existe des drogues capables d’altérer fortement et irrémédiablement la psyché de ceux qui les consomment. Mêlée à l’alchimie, l’apothicariat, et la médecine, la confection de tels stupéfiants est très difficilement régulable tant les lois les concernant varient de nation en nation et leur catégorisation est assez approximative.
Ainsi, on peut les retrouver en deux larges catégories, la catégorie “Theseus” contenant les drogues légales dans la majorité du monde et les produits culturels répandus et la catégorie “Minotaure” contenant les drogues largement détournées, artificielles et généralement néfastes pour la santé et la sécurité des populations. Ce système mis en place dans l’Empire de Sol s’est exporté après que ses alliés commerciaux l’aient intégré dans leurs propres échanges et est désormais employé (mais pas forcément respecté) dans le reste du monde.
Catégorie Theseus
L'alcool
L’alcool est la drogue légale la plus répandue sur Au. Capable d’embrumer l’esprit et de briser les barrières entre les gens, l’alcool devient dangereux uniquement après avoir passé plusieurs heures à se remplir. Les plus gros risques deviennent alors la nausée, déclenchant des vomissements puis, dans des cas extrêmes le coma éthylique qui, s’il n’est pas traité, peut être létal. L’alcool est relativement addictif.
L’alcool est un produit si commun et vendu en si grande variété qu’il n’existe presque aucune loi le concernant, créant ainsi un marché florissant pour les nombreux fabricants d’alcool du monde.
Le tabac
Le tabac est très répandu sur Au pour ses effets relaxants. Fumé dans des cigarettes roulées dans des feuilles à base de fibres végétales ou dans d’autres ustensiles comme des pipes, calumets ou narguilés, c’est un produit très apprécié une fois qu’on s’habitue au goût et à l’odeur. Le tabac est extrêmement addictif.
La caféïne
La caféine, une fois infusée dans de l’eau chaude, est également une drogue répandue mais réservée à un public plus aisé. Issus du caféier et traités par des artisans spécialisés, les grains de café recèlent ce composé puissant capable de maintenir éveillé et de donner un regain d’énergie. Ce produit est généralement utilisé par les travailleurs se levant tôt et faisant de grosses journées comme les médecins, les tenanciers d’auberges ou de tavernes ou encore les banquiers. La caféine est très addictive.
La Fibre d'Eadi
Le chanvre est une plante initialement utilisée pour ses fibres utiles dans la confection de tissu. Cependant, ses propriétés chimiques ont été révélées il y a des siècles par des herboristes sebthéens, ouvrant le champ des possibles pour accentuer les visions liées au Monde Onirique. Depuis cette époque, la plante a été modifiée et croisée pour améliorer son potentiel, divisant ainsi en deux les variétés de chanvre. Le chanvre textile et la Fibre d’Eadi étaient ainsi nés.
La Fibre agit donc comme la drogue d’entrée la plus douce pour accéder à des plans plus profonds du Monde Onirique, servant ainsi d’initiation. Étant consommée de la même manière que le tabac, la fumée expulsée lorsqu’on utilise la Fibre d’Eadi est capable de faire entrer quiconque la sent dans des états similaires d’intense relaxation avec quelques effets hallucinogènes et euphorisants.
La Mabuk
La Mabuk est une décoction faite à partir de la gelée contenue dans les feuilles grasses de la fougère Mabuk. Mélangée à de l’eau sucrée et bue dans un large bol, elle a un effet calmant et hallucinogène extrêmement puissant et a tendance à donner une certaine envie de dormir, facilitant le sommeil. Elle est la drogue la plus répandue parmi les érudits du Yahnam, permettant des sessions longues et maîtrisées dans le Monde Onirique. Les non-habitués peuvent quant à eux être proie à différents effets allant du simple sommeil apaisant (même si celui-ci peut durer jusqu’à 14 heures) aux cauchemars insoutenables (pouvant eux aussi durer 14 heures). La Mabuk n’est absolument pas addictive.
Rester éveillé après avoir consommé la Mabuk dévoile ses effets hallucinogènes latents et en fonction de l’état mental de la personne, le contenu des visions variera entre les kaléidoscopes colorés et les horreurs coulantes indescriptibles se fondant dans l’environnement. Parfois, il est possible de se sentir comme dans un rêve éveillé et certaines actions peu recommandables risquent alors de se produire, variant ici encore grandement selon les personnes. Ces tendances peuvent varier entre le dénudement béat et les envies suicidaires inconscientes (comme tenter de sauter d’une falaise pour voler). C’est pour cette raison qu’un accompagnant sobre ou plus légèrement enivré est fortement conseillé pour les individus souhaitant utiliser la Mabuk éveillé.
La kégiloïne
La kégiloïne est un produit raffiné et purifié du fruit kegilaan et plus particulièrement de sa peau. Ressemblant à une pêche mauve, la chair de kegilaan est sucrée mais a tendance à causer d’intenses diarrhées dès qu’on en mange plus qu’une. La peau de kegilaan possède quant à elle un composé chimique extrêmement puissant une fois raffinée. Distillée, purifiée et finalement séchée, on obtient de la peau un rendement faible mais très réactif de kégiloïne. La kégiloïne est extrêmement addictive.
Ce stupéfiant est dévastateur et fait effet en moins de cinq minutes. Il déclenche alors une excitation sans pareille, agissant comme un stimulant physique et mental. L’esprit devient plus affûté mais part dans tous les sens, chaque chose sur laquelle les yeux se posent devenant intéressante. Le corps a également besoin de bouger mais ce trait de la drogue commence petit à petit à être retiré suite à des expérimentations sur le procédé de raffinage. Initialement utilisée en très faible quantité en combinaison avec la Mabuk par les érudits de Yahnam, la kégiloïne était employée pour forcer l’apparition de cauchemars considérés comme utiles dans l’élévation spirituelle des croyants. Elle s’est désormais exportée et a été détournée pour être consommée et mélangée avec d’autres drogues venues d’ailleurs, pervertissant son intérêt rituel originel.
Catégorie Minotaure
La pseudo
La pseudo est la drogue ayant mené à la création du système de catégorisation des produits stupéfiants par l’Empire de Sol. Créée dans des laboratoires de la pègre localisés dans l’Archipel Pirate, il s’agit de la première drogue complètement artificielle sur Au. Sa composition n’est connue que par une poignée de fabricants et alchimistes et sa distribution est fermement contrôlée par le réseau du marché noir. La pseudo est la drogue la plus addictive du monde de Au.
Ses effets sont multiples et parmi eux on peut retrouver la stimulation de l’esprit, l’apparition d’hallucinations, l’euphorie mais aussi l’accentuation incontrôlable des désirs et envies subconscientes, ceux-cis pouvant être très variés. Le plus problématique reste cependant le désir de violence qui peut parfois aller jusqu’au meurtre, les limiteurs des consommateurs étant levés et ceux-cis ne sachant plus s’arrêter une fois que les coups ont commencé.
Le Mélange du Célacante
Le Mélange du Célacante est un cocktail de trois drogues naturelles combinées dans des boulettes de haricot et originaire d’Uchukai. Produite par des alchimistes d’Himitsu, cette drogue est extrêmement appréciée par les hautes-sphères fêtardes et est un plaisir secret de nombreux riches marchands et aristocrates du monde entier. Son plus gros avantage reste le fait qu’elle n’est pas addictive.
Une fois ingérées, ces grosses billes déclenchent un effet euphorique absolument démentiel, certaines personnes se plaignant après coup de douleurs abdominales une fois les effets passés. Combiné à ça, une accentuation des sens se développe petit à petit et reste à un niveau très élevé pendant une assez longue période alors que l’esprit se désinhibe et la langue se délie. Cette drogue est dangereuse si on ne respecte pas son dosage car selon le métabolisme de la personne la consommant, les effets peuvent dégénérer, le corps n’arrivant pas à suivre la transformation des composants dans le corps. Plusieurs décès par suffocation ont été recensés après des abus de Célacante et pour chacun de ces cas la victime disait, dans un état délirant, sentir ses jambes se coller, sa peau se flétrir et ses poumons se remplir d’eau. Ces drames sont à l’origine du nom funeste de cette drogue.
Le Coupe-coeur
Le Coupe-coeur est un composé savant de résine, d’éthanol et de distillat d’une rare pureté concocté pour créer une expérience que peu de personnes se risquent à vivre deux fois. Utilisé par des courageux, des fous ou des suicidaires, le Coupe-coeur est parfois employé pour se donner volontairement la mort dans un final infernal. Assez peu répandue, elle se vend à prix d’or rien que pour l’expérience qu’elle propose. Il s’agit d’une des rares drogues s’injectant directement dans les veines de l’utilisateur.
Cette drogue progressive se diffuse dans l’organisme de la personne qui se l’injecte et gagne petit à petit en intensité. Les premiers effets sont des sueurs qui s’intensifient alors que la vision se trouble. Ces effets désagréables s’effacent cependant rapidement une fois que le cocktail fait réagir le cerveau. Des hallucinations absolument insensées devant lesquelles on ne peut s’empêcher d’être béat apparaissent. Petit à petit cet effet s’accentue et d’un coup le noir complet. Le cœur de l’utilisateur s’arrête durant une période de 15 secondes pendant lesquelles son cerveau est complètement assailli par des composants chimiques à la fois naturels liés à l’arrêt cardiaque et artificiels apportés par la drogue. Les sensations ressenties sont inimaginables et inimitables avec un corps vivant. Une part des éléments cherche désespérément à réactiver le cœur, poussant le niveau d’adrénaline à des niveaux insensés. Par sa simple nature et l’intensité de son effet, le Coupe-coeur n’est pas addictif.
Si le cœur se remet à battre et que l’on survit, l’expérience que les utilisateurs tirent de ce court moment agit comme une révélation, le contenu et la sensation de durée variant grandement de personne en personne. Des témoignages parlent d’un royaume de couleurs où les sens sont si surchargés qu’ils ont l’impression d’avoir tout ressenti. D’autres parlent d’un lac infini dans un monde noir et froid. D’autres encore parlent d’un sol de nuages et d’une lumière irradiante venant de partout à la fois. Pour certains l’expérience leur donne envie de retourner dans ces lieux et ils finissent par se donner la mort, d’autres s’en servent pour renforcer leur volonté de vivre… Les tenants et les aboutissants tordus de cette drogue peuvent raffermir la psyché ou totalement l'annihiler, en faisant un pari mortel et dangereux.
Mais si le cœur s’arrête, c’est la fin. Certains racontars affirment que ceux qui meurent en utilisant cette drogue errent et hantent les rêves des futurs utilisateurs comme des fantômes, tentant désespérément de s’accrocher à un nouveau corps pour se réincarner.