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Croire sur Au
Omnium Veritas
Nox Continua
Yahnam
Jukukō
Styrka
Pretium Abyssi
Teerka Valor
Kayaamat
Croyances
Les Cultes, Religions et Croyances du monde de Au.
La Foi sur Au
La réalité des divinités
Sur Au, l'action des divinités est très palpable et influence directement la vie des mortels. Que ce soit par des réponses directes à des prières ou l'emploi de leur puissance via l'usage des Miracles, il semble bien qu'ils lèguent une part de leur pouvoir à ceux qui peuplent Au et cherchent à accomplir leurs objectifs en agissant directement sur le monde.
Hetedispar, Ascèses ou Nouveaux Dieux, leurs buts, leurs méthodes et leur philosophie dépassent le commun des mortels qui n'ont d'autre choix que de se ranger dans un courant ou dans l'autre. Malgré cela, il existe quelques rares courants qui, bien qu'il admettent l'existence du divin, souhaitent s'émanciper. Ces notions gagnent lentement en popularité depuis les débuts de l'Ère Impériale, une ère bâtie par les mortels et pour les mortels. On retrouve notamment les vagabonds des Sine Lunas qui prônent les droits individuels des hommes avant ceux du droit divin ou de la noblesse, ou encore, dans un cas plus extrême, les très secrets Déicides.
Le Hetedispar
Le Hetedispar, aussi appelé Octovirat, est la congrégation de divinités la plus ancienne de Au. Historiquement, il s'agit des divinités les plus citées dans les mythes et légendes, les plus influentes, les plus définies et les plus "neutres". En effet, elles englobent le concept de Disparité : l'équilibre entre chaque chose et son contraire. De nombreux courants découlent de ces divinités comme guides et référents, donnant naissance à des rituels et des cultures variées. Généralement vénérés par des peuplades d'origine humaine, ils sont reconnus comme existants par la majorité des autres cultes bien que l'idée d'un remplacement de ces dieux du passé germe chez les nouvelles croyances.
Ajax, Seigneur Dieu, Dieu Suprême, Dieu des Dieux
Ajax représente la justice implacable, celle qui ne s’attarde pas avec les circonstances. Dépasser les limites est inacceptable pour cette figure ultime et c’est son marteau qui s’abat sur ceux qui jouent trop avec le feu sans se soucier des conséquences. Sa puissance ne connaît aucun égal et son châtiment représente la quintessence des punitions : le châtiment d’Ajax. Ce supplice déclenche l’horreur même chez les dieux bien que personne ne sache quelle est sa véritable nature… Son nom est souvent prononcé lorsque l'on s'apprête à exécuter une sentence ou juger un crime.
On le représente par la balance à l'œil fermé.
Kartelles, Dieu de la Connaissance, l’Ancien, le Savant
Kartelles sait tout ce qui est et a été. Il est le seul à connaître la nature du châtiment d’Ajax. Certains disent qu’il a appris la nature de ce châtiment et c’est ce qui lui a permis de devenir un dieu, d’autres disent que c’est parce qu’il savait tout le reste qu’il lui a été permis de savoir ce qu’était ce supplice… Il est l’Ordre, le Savoir et le Pragmatisme. On invoque son nom lors de grandes découvertes.
On le représente par la plume de plomb. ⠀
Nadur, Déesse du Chaos, Déesse de la Nature, Mère Nature
Nadur est une déesse imprévisible qui laisse son action agir au hasard. Ceci permet de créer toutes les incertitudes du monde. La nature fait partie de ses prérogatives, Nadur représentant à la fois sa cruauté et sa beauté. Elle est l’incertitude, l’imprévisible, la fortune et l’infortune et est souvent considérée comme l’inverse de Kartelles. Sa nature aléatoire la rend difficilement vénérable tant elle peut être bonne comme cruelle. Certains n'hésitent pas l'appeler une déesse stupide sans considérer ceci comme un insulte, seulement une observation.
On la représente par l’arbre torsadé.
Mater, Déesse de la Vie, Déesse de la Bonté, Sainte-Mère
Mater est la sculptrice des créatures vivantes. C’est elle qui leur donne leur forme à partir de la poussière d’étoile et de la glaise de tout ce qui existe. Bienveillante et possédant un esprit maternel pour toute sa création elle représente l’amour et la générosité.
On la représente par l’amphore aux poignées en forme de serpent.
Miri, Déesse de la Mort, la Passeuse, la Piroguière
Miri est la créatrice de l’âme et la gardienne du Monde des Morts et du Styx. On raconte que Miri a créé l’âme à partir du mouvement capturé d'une étoile. Selon ses mythes, c’est dans son Styx que les âmes arrivent une fois que le corps créé par Mater meurt. Elle les guide sur sa pirogue pour les nicher au creux de délicats nid doux et froids au bord du fleuve Styx. Après un certain temps, les âmes ainsi déposées finissent par elles-mêmes se désagréger, et en fonction de leurs actions dans la vie, elles finissent dans l’Oubli ou au Firmament. Elle représente la miséricorde et l’inévitabilité.
On la représente par la rame sous l’arche.
Dielux, Dieu de la Lumière, Dieu du Jour, Le Soleil
Dielux est le protecteur de toutes les créatures diurnes et le guide de ceux qui marchent sous la lumière du soleil. Il est associé aux concepts de la gloire, de la noblesse et de la pureté. C’est lui qui régit le grandiose jour après la calme nuit et qui assure la brillance et la puissance des étoiles et du Soleil. On raconte qu'il est l'apprenti intrépide d'Ajax, son pouvoir unique capable de purger la corruption étant utile pour le dieu de la justice.
On le représente par le soleil radieux. ⠀
Nobra, Déesse des Ténèbres, Déesse de la Nuit, La Lune
Nobra est la protectrice de toutes les créatures de la nuit et le guide de ceux qui marchent sous l’éclat nocturne. Elle est associée aux concepts de l’humilité, de la discrétion et des secrets. C’est elle qui régit la calme nuit après le grandiose jour et qui assure la douce lumière apaisante de la Lune. Les mythes la positionnent comme une figure réconfortant ceux qui sont délaissés et mal-aimés.
On la représente par le croissant de lune.
Oscar, Dieu des Rêves, Le Vagabond, le Rêveur
Oscar est le maître du monde secret des rêves. Il permet aux conscients de s’échapper dans leur sommeil. Si des personnes ont des rêves lucides ou ont des rêves prémonitoires, c’est grâce à la bénédiction d’Oscar.
On le représente par le sachet de poussière étincelante. ⠀
Les Ascèses
Ascèse est le nom donné aux divinités qui furent un jour des êtres conscients parcourant Au et qui, par un moyen ou par un autre, ont réussi à atteindre le statut de divinité. Réalité ou mythe embelli, les Ascèses peuvent être des divinités portant un masque différent ou dont la véritable nature n'est pas comprise. Ou bien, ils sont bel et bien la fine fleur des conscients, des êtres ayant parvenu à faire l'impossible et devenir des créatures... meilleures.
Peu importe ce qui est vrai ou faux, les Ascèses sont des forces palpables qui, comme leurs pairs, là-haut, ont leurs buts secrets.
Certains des Ascèses les plus connus sont Dauza, Atramm ou le panthéon du Styrka.
Les Autres Dieux
Les Autres Dieux sont des divinités dont les premiers mythes sont apparus après ceux du Hetedispar mais qui ne sont pas des Ascèses pour autant. Bien que leurs mythes soient moins anciens, leur nature n'est pas pour autant plus compréhensible et leurs dévots affirment que leurs origines prédatent parfois celles du Hetedispar.
On retrouve notamment parmi ces dieux la Chose des Abysses ou le Monolithe Vert.
Il existe un débat concernant la légitimité à appeler le Néant un Autre Dieu, sa nature étant encore largement incomprise et ceux qui explorent ses enseignements étant généralement - et légitimement - pendus haut et court. Ce débat existe également pour les Démons qui furent, jadis, vénérés par le Sacra Rubedo.
Omnium Veritas, Le Culte Essentiel
Introduction
L’Omnium Veritas est le culte le plus pratiqué dans l’Empire de Sol. Il vénère les entités bonnes, justes et lumineuses de l’Octovirat et possède une influence considérable sur tous les territoires conquis ou alliés de la superpuissance solaire. Ceci signifie que le dogme et les rituels de l’Eglise régissent en grande partie la vie et le rythme des habitants de l’Empire et que le pouvoir en place est intrinsèquement lié aux hautes figures religieuses du Culte Essentiel. Ceci a assuré la position de l’Omnium Veritas comme premier courant de l'Hetedispar qu'il s'agisse de la quantité de croyants ou de son importance historique.
Dans ce culte, le dieu le plus populaire est Dielux, dieu de la Lumière et du Soleil qui est une représentation parfaite des valeurs de Sol : radieux, brillant et baignant le monde de sa gloire et de sa grâce. Puis viennent Mater et Kartelles qui représentent la vie et le savoir respectivement, deux valeurs importantes pour l’Empire de Sol. Vient après Ajax, dieu des dieux et de la Justice qui par son châtiment absolu assure l’ordre parmi les mortels et les divins. Le reste de l’Octovirat n'est pas réellement considéré, les enseignements des autres divinités étant dispensés par d'autres courants.
Symbole
Le cercle doré à quatre branches représente les quatre dieux de l’Omnium Veritas et leur interconnexion. On retrouve le cercle sur les bures des hommes du clergé mais aussi au sommet de pylônes de métal ou de bois dans les lieux de culte. Lorsqu’il est fabriqué rapidement ou avec des moyens limités, il est simplifié en un cercle (recyclé avec une roue, souvent) auquel on cloue quatre petits morceaux de bois. On peut apercevoir ces sculptures un peu partout sur Sol, dans les villages, les cimetières, au bord des routes et dans les demeures des croyants.
Figures divines
Ajax, Seigneur Dieu, Dieu Suprême, Dieu des Dieux
Ajax représente la justice implacable, celle qui ne s’attarde pas avec les circonstances. Dépasser les limites est inacceptable pour cette figure ultime et c’est son marteau qui s’abat sur ceux qui jouent trop avec le feu sans se soucier des conséquences. Sa puissance ne connaît aucun égal et son châtiment représente la quintessence des punitions : le châtiment d’Ajax. Ce supplice déclenche l’horreur même chez les dieux bien que personne ne sache quelle est sa véritable nature…
On le représente par la balance à l'œil fermé.
Kartelles, Dieu de la Connaissance, l’Ancien, le Savant
Kartelles sait tout ce qui est et a été. Il est le seul à connaître la nature du châtiment d’Ajax. Certains disent qu’il a appris la nature de ce châtiment et c’est ce qui lui a permis de devenir un dieu, d’autres disent que c’est parce qu’il savait tout le reste qu’il lui a été permis de savoir ce qu’était ce supplice… Il est l’Ordre, le Savoir et le Pragmatisme.
On le représente par la plume de plomb. ⠀
Mater, Déesse de la Vie, Déesse de la Bonté, Sainte-Mère
Mater est la sculptrice des créatures vivantes. C’est elle qui leur donne leur forme à partir de la poussière d’étoile et de la glaise de tout ce qui existe. Bienveillante et possédant un esprit maternel pour toute sa création elle représente l’amour et la générosité.
On la représente par l’amphore aux poignées en forme de serpent.
Dielux, Dieu de la Lumière, Dieu du Jour, Le Soleil
Dielux est le protecteur de toutes les créatures diurnes et le guide de ceux qui marchent sous la lumière du soleil. Il est associé aux concepts de la gloire, de la noblesse et de la pureté. C’est lui qui régit le grandiose jour après la calme nuit et qui assure la brillance et la puissance des étoiles et du Soleil. Ses miracles sont capables de directement affecter le Néant et lutter contre la corruption.
On le représente par le soleil radieux. ⠀
Philosophie
La philosophie principale de l’Omnium Veritas réside dans la recherche de la partie bienveillante et généreuse de chaque personne afin avoir un impact positif sur le monde. Cette partie bienveillante est représentée par Dielux, Kartelles, Ajax et Mater. La partie plus négative est quant à elle un mal nécessaire qui existera toujours et qui donne un sens à l’action du bien, permettant de la mettre en relief et de lui donner son importance. Le quotidien des dévots de l’Omnium Veritas est de favoriser l'action du bien en faisant preuve de courage et de dévotion. Ainsi, de nombreux enseignements sont transmis aux croyants, chacun focalisant sur différents aspects de la vie d’apprendre les qualités à mettre en avant pour les vivre de manière pieuse et devenir meilleur.
Les différents courants
Il existe deux courants principaux dans l’Omnium Veritas, le courant déférent plaçant le croyant fermement en dessous des divins et le courant ascensionniste plaçant aussi le croyant en dessous des divins mais célébrant la possibilité d’un jour les égaler eux et leur grandeur.
Le courant déférent de l’Omnium Veritas correspond à l’humilité et se base sur le fait que les croyants doivent vénérer et agir pour les dieux afin d’obtenir leurs faveurs. Si les dieux sont satisfaits de leurs dévots, ils illumineront le monde de leur lumière et l’abreuveront en bénédictions. Il est le courant majoritaire avec un ratio de huit personnes sur dix suivant cette philosophie. Le Pontife actuel, le Père Vinzent Cestus Artoboy est un fervent déférent portant une importance particulière à la pureté de l’esprit des personnes.
Le courant ascensionniste de l’Omnium Veritas correspond à l’ambition et la grandeur. Il se base sur le fait que les croyants doivent chercher à atteindre la perfection divine et bénéficient de leurs faveurs en cherchant constamment à les égaler, comme des enfants voulant rendre leurs parents fiers, quitte à parfois faire du zèle. Ce courant est particulièrement populaire chez les elfes.⠀
Être un croyant
Quand on parle de l’entièreté des dévots de l’Omnium Veritas, on parle de l’Église et dans cette Église, les croyants sont divisés en deux catégories.
Le premier groupe est composé des déférents et des ascensionnistes et bien qu'ils suivent des traditions légèrement différentes, ils partagent la majorité des cérémonies. Principalement positionnés dans l’Empire de Sol, il existe quelques groupes isolés et lieux spéciaux réservés à la pratique d’un courant spécifique ou de l’autre mais ils sont rares et parfois mal vus car l’Omnium Veritas est une religion de partage et de tolérance combinant les deux pensées.
Le deuxième groupe de croyants est celui des pérégrins qui forment l’entièreté des croyants ne faisant pas partie directement de l’Empire de Sol. On y trouve notamment les nains et les elfes ainsi que les quelques croyants situés sur l’Archipel Pirate, Uchukai et Sebtha. Ils possèdent une foi pouvant être catégorisée dans les courants déférents ou ascensionnistes et suivent les traditions du culte mais leur Clergé existe en parallèle et diffère légèrement de celui qui réside dans l’Empire, en particulier chez les elfes. ⠀
Pour ce qui est des personnes qui renient l’Omnium Veritas et s’opposent ouvertement aux dieux, on les appelle des renégats et leur perte de foi est considérée comme un écart difficilement ajustable mais le Culte Essentiel sait pardonner les âmes égarées moyennant pénitence.
Les non-croyants quant à eux ne sont pas considérés comme des hérétiques ou païens, surtout les individus vénérant des courants issus du Hetedispar. L'Église est un peu plus perplexe concernant les individus vénérant la Styrka, le Pretium Abyssi ou la Teerka Valor, leur dévotion étant dirigée vers des divinités étrangères aux mythes essentiels de la congrégation de l'Octovirat. Le cas du Kayaamat est là aussi spécial, car même si Nadur est une divinité majeure ici, les inteprétations de ses enseignements ont tendance à être difficilement prises au sérieux.
Organisation
On appelle le groupe réunissant les représentants principaux du culte le Clergé. Il est lui-même divisé en différents rôles que certains hommes de foi endossent pour guider les croyants et renforcer leur propre dévotion.
Tout d’abord, le guide principal de l’Omnium Veritas s’appelle le Pontife. Il est élu parmi les Cardinaux et Grands Cardinaux de la Table de la Basilique une fois que le Pontife précédent meurt ou est démis de ses fonctions par un consensus absolu de cette même Table. Le Pontife actuel se nomme Père Vinzent Cestus Artoboy. Il est le successeur de Soeur Karla Sinna de Sanctuër qui a été la plus jeune Pontife de l’histoire et la seule à se faire démettre de ses fonctions suite à une affaire de relation secrète avec la précédente Empereur, Louna Aurum.
Ensuite, les Cardinaux, au nombre de douze et auxquels on ajoute quatre Grands Cardinaux pour former un total de seize grands dévots qui siègent à la Table de la Basilique. On atteint le rang de Cardinal si une place vacante se libère, que l’on est un clerc impliqué dans l’organisation du culte et que l’on est invité par le reste de la Table à en faire partie. La sagesse des Cardinaux est grande et leur dévotion totale. Ils suivent la route de la foi absolue, ne péchant jamais et se consultent entre eux pour étudier le Culte Essentiel et partager leur savoir et leurs enseignements au Clergé mais aussi à l’Église toute entière. ⠀
Les Grands Cardinaux quant à eux sont des équivalents du Pontife dans l’organisation de l’Église au sein des autres continents du monde et ils sont élus globalement de la même manière à la différence qu’au lieu d’être choisis parmi la Table de la Basilique, ils sont choisis parmi les nombreux clercs locaux par le Grand Cardinal actuel avant son décès. Tous les individus siégeant à la Table de la Basilique ainsi que le Pontife formulent un voeu de chasteté et de célibat visant à les préserver des méandres de l’émotion complexe de l’Amour qui pourrait troubler leur jugement et leur foi qui doit rester inébranlable et exemplaire à tout moment. C’est pour cette raison que Soeur de Sanctuër a été démise de ses fonctions il y a de ça plusieurs années, la relation secrète qui fut découverte considérée alors comme inacceptable en raison de ses dangers ayant joué un rôle proéminent dans sa destitution. Ni elle ni l’Empereur n’auront jamais contesté ces faits, alimentant les conversations et les racontars dans les tavernes de l’Empire pendant longtemps.
Disposés dans chaque préfecture, les Abbés, vivant dans les Abbayes, s’occupent de la l’organisation du culte en fonction de leur territoire attitré qui est le même que celui qu’on donne aux préfets. Collaborant ainsi avec les institutions politiques de l’Empereur, ils transmettent des directives aux Prêtres, aux Maîtres-moines et aux Connétables pour organiser la vie dans leurs portions du territoire en gérant les finances, en recueillant les dons de la population et en distribuant ces moyens pour alimenter des projets de l’Église comme la construction d’orphelinats, de lieux de culte ou venir en aide aux plus nécessiteux. Ils peuvent parfois réunir d’autres clercs pour se concerter et prendre des décisions à l’échelle des préfectures.
Les Prêtres s’occupent d’organiser la vie religieuse dans les villages depuis les Chapelles et peuvent avoir un ou plusieurs apprentis, que l’on appelle Diacres, pour les assister dans leurs devoirs. Ils font partie intégrante de la vie des citoyens, écoutent leurs confessions, président les offices réguliers et servent parfois d’enseignants pour les enfants des villageois. Ils sont le maillon de l’Omnium Veritas le plus proche du peuple.
Les Maîtres-moines vivent dans des Monastères entourés par d’autres Moines. Ils disposent d’une grande sagesse mais vivent dans des domaines cloîtrés pour dédier leur vie entière aux dieux et à la philosophie du Culte Essentiel. Ils étudient les Miracles, et passent la majorité de leurs journées à étudier, prier et méditer tout en vivant de manière sobre et simple. Ils sortent des Monastères une fois qu’ils se sentent prêts et suffisamment connectés à leur foi, voyageant alors pour faire le bien partout en aidant les personnes qu’ils croisent. Il est important de savoir qu’ils n’ont pas besoin de faire vœu de chasteté comme le Pontife et les Cardinaux et qu’ils sont autorisés, une fois sortis du Monastère, à fonder une famille. Cependant, ils s’imposent cette loi durant leur séjour au Monastère ce qui explique en partie le fait qu’il n’existe pas de Monastère mixte. ⠀
Les Connétables gèrent les Couvents où des Frères et des Soeurs de l’Omnium Veritas apprennent à lutter contre les forces occultes par la maîtrise des armes bénies et des Miracles de bataille. L’arme de prédilection des membres des Couvents est la lance bénie suite à de longs et intenses rituels de purification. Ils apprennent également les miracles de purification et de renforcement pour les aider dans leur lutte acharnée. On appelle officiellement les membres des Couvents des Frères et Soeurs bien que cette dénomination existe de manière secondaire dans la généralité du culte. On commence à appeler les individus des “Père” et “Mère” lorsqu’ils atteignent le rang d’Abbé.
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Rituels
Les rituels de l’Omnium Veritas peuvent être séparés en deux catégories, les rituels réguliers qui se répètent tous les jours, toutes les semaines ou tous les mois et les rituels majeurs qui se déroulent tous les ans ou de manière exceptionnelle si la situation le suggère ou selon une décision du clergé.
Le rituel le plus commun est la Communion qui peut être effectuée quotidiennement. On prie les dieux de l’Octovirat et on passe un moment privé et spirituel avec eux en les vénérant et en s'entretenant pour être touchés par leur sagesse. Si les journées n’offrent pas suffisamment de temps pour effectuer sa Communion seul quotidiennement, il est possible de se rejoindre à la Communion Collective dans une Chapelle proche se déroulant tous les samedis soir.
Le second rituel le plus répandu est la Pénitence qui est un rituel de pardon. Il existe à deux différents niveaux. Le premier est la Pénitence simple pendant laquelle on rencontre un Prêtre et on lui parle en lui expliquant son écart et en cherchant des conseils pour rectifier le tir. Le deuxième niveau est la Pénitence lourde. Ici, le Prêtre ne peut pas aider, il faut que ce soit une initiative personnelle et il faut procéder au travers du rituel seul. Durant ce rituel, un supplice personnel doit être infligé, souvent physique, pour laver le déshonneur avec le sang. Bien que cela puisse paraître barbare, il n’y a que cette méthode connue pour purifier son âme après un écart inacceptable dans le culte. ⠀
Le Jour du Lot est une tradition mensuelle se déroulant durant la dernière fin de semaine de chaque mois. Pendant cette période, les gens des villages réunissent des ressources durables et des biens sur une caravane avant de les envoyer vers l’Abbaye de leur préfecture pour qu’ils soient redistribués rapidement par l’Abbé aux plus nécessiteux. Généralement, on accompagne cette journée de grands repas communs en famille ou en réunissant tous les individus d’une ferme ou d’un village. Dans les plus petits et plus reclus des hameaux les gens on tendance à préparer la caravane plus à l’avance et de l’accompagner sur le chemin jusqu’à ce qu’elle rejoigne une route principale, tout ceci pour éviter que le contenu se fasse voler par des malfrats ou détruire par des monstres.
Le Jour des dieux (jour de l’An) est une tradition annuelle se déroulant la nuit précédant le premier jour d’une année solaire. Elle célèbre la nouvelle année à venir dans une grande fête durant laquelle tous les individus sont conviés, croyants ou pas. Les festivités sont simples : le matin on dépose des offrandes et on se réunit dans les lieux de culte pour prier puis on mange, on boit, on danse et on rit. Certains artificiers créent même des spectacles pour illuminer le ciel une fois la nuit arrivée. On retrouve pendant cette fête le concept de “Résolutions” qui sont des promesses faites pour l’année à venir. Il n’est pas rare que parfois, l’Empereur s’exprime durant le Jour des dieux pour faire part des prochaines mesures qu’il compte prendre pour cette nouvelle année. ⠀
Le Jour Frugal se déroule au milieu de l’année, lors de la journée du 162e jour (soit le 11 juin). Durant cette journée, les croyants jeûnent et ne peuvent boire que de l’eau. La nourriture qui aurait été utilisée pour cette journée est offerte aux Abbayes et aux Chapelles pour que lors de la journée d’après tout le monde partage un repas ensemble dans un large banquet. C’est une journée religieuse autant que politique, la réunion des individus menant à des discussions et des annonces provenant des préfets, du Sénat et de l’Empereur.
Le Festival de l’Accession se déroule durant les sept jours précédant le décès du premier Empereur de Sol, Magnus Aurum, soit la dernière semaine de juillet. On pense que sa grandeur a rejoint les dieux après sa mort. Durant cette semaine, on partage ses découvertes, ses réussites et on fait honneur aux divinités en dévoilant ses objectifs et les efforts mis en place pour les atteindre. Avec l’avancée de la semaine, les festivités vont crescendo, les ascensionnistes profitant du dernier jour pour faire de grandes annonces et déployer une grande quantité de ressources. Il n’est pas rare que des individus du monde entier voyagent pour participer au Festival qui est une occasion en or pour faire de nouvelles rencontres, découvertes et apprécier de la bonne chair entouré d’individus provenant des quatre coins de Au.
Nox Continua, l'âme et ses secrets
Introduction
Fondée il y a plusieurs siècles par un ancien peuple d'humains vivant sous terre, les Prosaïques, la Nox Continua a gagné le cœur de nombreux fidèles par sa discrétion et l'humilité qu'elle incarne. Empreinte de visions plus ascétiques que l'Omnium Veritas, plus rayonnant et criard, elle se contente d'une plus grande sobriété et apporte une plus grande importance à l'introspection.
Pratiquée dans d'immenses complexes monastiques souterrains dissimulés sous des bâtisses minuscules à la surface, sa disparité évidente avec l’Omnium Veritas n’est plus à prouver. Vénération de la lune plutôt que du soleil, pratiques nocturnes plutôt que diurnes, temples souterrains plutôt qu’immenses cloîtres et lieux de culte touchant le ciel… On pourrait presque penser que la Nox Continua existe par pure opposition à l'Omnium Veritas.
Symbole
Le cercle argenté à deux branches représente les deux figures principales de la Nox Continua. Il représente les divinités vénérées des cultistes dont on raconte que la douce bonté et les enseignements sont capables d’éveiller et favoriser la partie spirituelle des êtres. Nobra et Miri sont les clés de l'émancipation du corps.
Figures divines
Nobra, La Mère Nocturne, l'Astre-Mère, La Lune, la Sorgue
Nobra est la protectrice de toutes les créatures de la nuit et de ceux qui sont mal-aimés, leur offrant un doux réconfort dans son étreinte fraîche lorsqu'ils n'ont nulle part autre où aller. Elle est une oreille attentive prête à écouter la peine de tous ceux qui souhaitent l'exprimer et garde sans faute les secrets qu'on lui confie. Elle manifeste sa puissance au travers de la lumière nocturne qui favorise l’éveil spirituel.
On la représente par le croissant de lune argenté.
Miri, La Mort, La Docte, la Piroguière
Miri est la gardienne du Monde des Morts, le Styx. Elle connaît les subtilités de l'âme et de l'esprit à la perfection et est capable de révéler les clés de l’émancipation totale du corps à ceux qui osent les rechercher et méritent de les apprendre.
On la représente par la coque de pirogue verticale, faisant également penser à une porte.
Philosophie
La Nox Continua s'inspire de la philosophie de la déesse Nobra et lui voue un profond respect, la considérant comme la première à avoir offert une voie aux délaissés lorsqu’elle a fait rayonner son corps sur les créatures esseulées de Au, celles qui n'osaient sortir que la nuit.
Pour les cultistes de la nuit, c’est la connexion et la compréhension de son propre esprit qui est la plus importante des vertus. Contrairement à l’Omnium Veritas, c’est une grande quantité de restrictions et un mode de vie rigoureux qui permettent cet écartement des besoins de la chair et cette élévation spirituelle. Elle est au cœur même d’absolument toutes les pratiques du culte. C’est aussi pour cette raison que les croyants ont une certaine connexion avec Miri. Selon eux, c’est elle qui garde les secrets de la paix intérieure et elle les offre à ceux qui ont prouvé leur dévotion par leurs actes ascétiques.
Cette paix intérieure peut être perturbée par la lumière du soleil qui brille de mille feux et compromet l’atteinte de cette destination intérieure. Evidemment, il n’est pas un intrus et il existe pour une raison, il permet aux plantes de pousser et permet de se repérer et de se nourrir… Mais comme la lueur d’une lanterne pour un papillon nocturne, elle corrompt et aveugle aux réalités. La lumière est si attrayante qu’elle est le chemin évident et bien qu’aller à contre courant puisse être considéré comme une atteinte à sa nature, c’est une étape nécessaire pour élever sa conscience. Elle est l’imperfection du vivant, ses désirs, son oisiveté et s’y opposer est le premier défi des cultistes de la Nox Continua.
Les différents courants
La Nox Continua n’a pas pour objectif une totale unification entre les cultistes. Au contraire, c'est un culte interprété par divers groupes plutôt nombreux dont les principales branches sont les suivantes.
La Branche Fondamentaliste qui est celle à laquelle on pense lorsqu'on imagine la Nox Continua. Elle est la plus massive et organisée de toutes et la majorité des installations sur Au sont adaptées aux pratiques des fondamentalistes.
La Religion de Nix est un culte qui, bien que moins massif, présente une grande quantité d'adeptes et prend aujourd'hui une ampleur importante, devenant ainsi la seconde branche la plus suivie. Elle considère l’existence d’une troisième entité divine, Nix, qui réunit ce qui réside dans le fond obscur du ciel nocturne, les étoiles et les ténèbres. Les rituels de Nix ont une certaine connexion avec l'astronomie et le cosmos.
Les Argentistes sont d'anciens forgerons nains qui, dans de profondes méditations animées par la Mélopée, ont découvert un lien entre le corps de l'Astre-Mère et l'argent. Leur croyance s'est répandue dans le Dominion au fil des années, faisant des Argentistes les pratiquants principaux de la Nox Continua dans la région. Leurs pratiques se centrent surtout autour du travail acharné, parfois des jours durant, du métal blanc pour fabriquer bijoux, armes, objets et idoles en offrande à la mère, le tout fabriqué en argent. Les meilleurs artisans Argentistes cherchent l'Agstone, un minerai d'argent à la pureté parfaite, pour permettre à l'Astre-Mère de s'exprimer au travers d'un magnum opus parfait. Nul ne sait si un tel gisement d'argent parfait existe, formant ainsi la grande quête des Argentistes.
Les Solitaires sont des pratiquants de diverses autres branches, principalement la première, qui ont décidé de pratiquer leur culte à leur manière et seuls. Il arrive aussi que des Solitaires enseignent et transmettent à des apprentis, ces derniers ne rejoignent donc souvent pas de branche par la suite, devenant eux-mêmes des Solitaires. Ce phénomène a généré beaucoup de sous branches allant de moins de dix adeptes à plusieurs centaines.
Être un croyant
Les croyants de la Nox Continua ont tous tendance à être perçus comme d'étranges obsédés une fois que leurs convictions sont révélées. Pour beaucoup, le Culte de la Nuit demande d’abandonner trop de choses pour être une pratique religieuse saine et ses textes et écrits semblent si ancrés dans le mysticisme qu’il est facile de les considérer comme fous ou infondés.
Mais généralement, les pratiquants n’ont cure de ce regard jugeant. Leur croyance les regarde et leur foi est intime et très profonde. On pourrait penser que suivre ces guides mystérieux relève d’une sorte de fanatisme mais rien de tout cela, au final. Il existe des dévots particulièrement zélés mais aussi des individus cherchant simplement une paix que seule la foi en Nobra et Miri permet d’obtenir.
Au étant comme elle est, le culte a tout de même réussir à prospérer en touchant suffisamment de personnes pour se donner une place solide dans le paysage religieux et est désormais acceptée comme une pratique répandue parmi les peuples.
Organisation
Le culte de la nuit se pratique généralement dans un des nombreux monastères souterrains bâtis par les pratiquants de cette foi. Ces monastères ont une architecture souterraine accessible par une petite église à la surface qui pourrait laisser penser, de loin, à un lieu de culte de l’Omnium Veritas, bien qu'il soit moins richement décoré. Un élément marquant de ces églises est la présence systématique de cimetières dans leurs alentours proches.
Un adepte qui souhaite s'initier à la Nox Continua rejoint les premiers étages du monastère et devient une Nouvelle Lune, catégorisé par sa bure noire. Les Nouvelles Lunes ont toujours l’autorisation de rentrer régulièrement en contact avec la lumière du soleil, l’objectif étant de ne pas brusquer leur esprit et de les introduire petit à petit à la méditation et le jeûn pour les habituer aux pratiques plus intenses.
Une Demi Lune est un croyant apte à tenir de longues méditations, pouvant parfois durer des journées entières. Lorsque l’entraînement permet d’atteindre ce stade, la faim est moins virulente et la force de l'ascétisme de la Nox Continua se révèle. Un certain détachement s'installe, l'esprit étant plus clair là où le corps commence à se réduire à ses besoins les plus minimaux.
Les Lunes Gibbeuses quant à elles ont atteint un stade supérieur et presque surnaturel de restriction. Les besoins physiques tels que le désir, la faim, la soif et la fatigue ont atteint un stade presque inexistant. Les croyants atteignant ce stade sont épris d'un calme royal approchant parfois de la léthargie. Leurs émotions sont contenues méthodiquement, n'étant exprimées que lorsque ceci est nécessaire. Pour dire vrai, ils passent davantage de temps en eux que dans monde palpable. A ce stade, éviter le soleil devient obligatoire et des vêtements doivent être confectionnés pour éviter qu’il entre en contact avec la peau. Les Lunes Gibbeuses partagent leur voyage aux Nouvelles et Demi Lunes, leur servant de mentor dans leur pratique religieuse. Généralement, les adeptes s’arrêtent à cette étape.
Mais si un adepte persiste et persiste encore… Il devient une Pleine Lune. Les Pleines Lunes sont la quintessence de la Nox Continua après une vie entière de pratique assidue. Les Pleines Lunes sont si talentueuses qu’elles occupent le rôle de Guide pour les autres dévots grâce à une vision et des voix toutes particulières que seuls eux peuvent totalement comprendre. Leur rapport avec leur âme est très particulier et complexe et ne peut être atteint qu’en vivant durant des décennies à l’abri du soleil, en introspection. Ces pratiquants sont rarissimes.
Les Enfants de la Lune sont le dernier maillon de l’organisation de la Nox Continua. On raconte qu'ils sont les fils et filles directs de Nobra, portant les différentes facettes de sa volonté en eux. Ces figures légendaires se sont perdues avec le temps mais l'une d'entre elles subsiste. On l'appelle le Fantôme de la Nuit, grand maître des sortilèges de l'âme et de l'émancipation du corps. Le corps scellé dans un sarcophage dans le plus profond des monastères secrets, il persiste et guide les dévots par la manifestation de son esprit, tel un guide.
Afin de protéger les cultistes et éviter qu'ils soient dérangés dans leurs monastères, il existe la Milice des Guédés qui est un groupe armé de dévots capables et souhaitant défendre les croyants. L’organisation de cette milice est assez obscure et rejoindre ses rangs nécessite une foi inébranlable. Certains groupes plus exclusifs, que l’on appelle Guédés de Charon ou Guédés de Thanatos s’occupent de missions religieuses aux implications mystérieuses. Sous cet aspect, la Nox Continua n’est pas si différente de l'Omnium Veritas et de ses Couvents.
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Rituels
Un des rituels les plus importants de la Nox Continua est l’Initiation. Après avoir annoncé son désir de rejoindre les rangs du culte, le prétendant doit tenir une bougie et descendre aux plus profonds d’un monastère souterrain, descendant et descendant dans les ténèbres pendant que la lueur vacille. Une fois la bougie éteinte, il s’arrête et doit remonter les escaliers sans lumière. Pendant une partie de la descente et de la remontée, on raconte qu’il est possible d’avoir des visions révélatrices dans les ténèbres. En cas de réussite, on devient officiellement une Nouvelle Lune.
Lorsque la lune devient complète dans le ciel, les croyants se réunissent à la surface, au cœur de la nuit, afin d’entrer en communion, éclairés par la lueur nocturne. On appelle ce rituel l’Appel Lunaire et on raconte qu’il permet d'offrir une part de sa propre vitalité à la Lune. Quelques témoins affirment avoir vu des croyants se couvrir d’une étrange lumière pailletée sous la lueur argentée de Nobra.
Yahnam, le Monde Onirique
Introduction
Le culte de Yahnam, aussi connu sous le nom de "Monde Onirique" réunit les croyants pensant trouver des réponses à leurs questionnements dans leurs rêves. Fondée par des savants sebthéens à l'événement de leur culture, elle réunit désormais des dévots partout sur Au.
Assez populaire, il gagne encore davantage de notoriété depuis plusieurs années, en particulier dans l'Empire de Sol, l'Empereur actuel, Lambert Aurum, étant un pratiquant reconnu de Yahnam.
Il est facile de considérer les rêveurs de Yahnam comme des rêveurs idéalistes - littéralement - qui s'adonnent à la consommation constante de stupéfiants. Mais une séance de songes auprès d'un de leurs prêtres les plus compétents et rapidement, on comprend l'étendue de leur pouvoir.
Symbole
L’étoile mauve craquelée à cinq branches représente les cinq facettes, secrets et arcanes que renferment les enseignements de Yahnam, les souvenirs, le savoir, la sagesse, la créativité et l'anticipation. Symbole de l’ésotérisme inhérent à la mention des rêves et du Monde Onirique, on le retrouve souvent comme motif sur des vêtements et sa forme est souvent stylisée pour lui apporter plus de complexité. De cette étoile émane parfois une poussière qui représente les différents agents alchimiques permettant l’accès à Yahnam.
Figures divines
Askarin, le Vagabond, la Voûte Céleste, le Dieu des Songes
Askarin est la représentation sebthéenne d’Oscar. Globalement associé à un dieu aussi bienveillant qu’absent, Askarin contrôlerait le monde secret des songes et certains n’hésitent pas à affirmer qu’il serait à l’origine du concept de rêve même. Il touche de sa bénédiction nombre de mortels chaque nuit et pourtant on a du mal à cerner ses desseins. Ses actions, ou du moins ce qui est associé à son influence sont aussi compliquées à décrypter que les rêves dont il serait l’origine. Askarin est tout de même loué et honoré, mais jamais comme un dieu tout-puissant qu’il faudrait contenter ou craindre. Le culte du Monde Onirique se porte davantage sur les rêves que sur cette figure divine.
On le représente par le sachet de poussière étincelante.
Eadi, la Plaine, le Désert Mauve
Eadi est un lieu vénéré par les dévots. On raconte que la Plaine serait capable de parler directement à l’âme du rêveur bien qu’elle n’ait pas de forme humanoïde et ses messages seraient aussi importants que cryptiques.
On le représente par des vagues mauves sous des étoiles dorées.
Philosophie
Bien que le Monde Onirique soit un véritable espace influençable où les rêveurs peuvent se rendre pour expérimenter, il est surtout un symbole représentant l’éveil du courage des personnes l’explorant et souhaitant se plonger dans ses secrets.
Le Monde Onirique permet de retourner dans le passé, d’une certaine manière, en interagissant avec l’interprétation d’évènements révolus afin d’en déceler le sens. Mais il permet également d'interpréter le présent sous un autre angle et parfois, dans de très rares occasions, offrir des signes du futur pour aiguiller des décisions dans une direction si ces signes sont écoutés... ou ignorés.
Agissant comme une plate-forme vers la plénitude, l’exploration de Yahnam permet de faire la paix avec des actions dont on a honte, de comprendre des situations qui nous échappent ou tout simplement de pratiquer le calme pour être préparé aux difficultés de la vie.
Les différents courants
Il existe deux courants à Yahnam, les rady et les bahith, la différence principale entre eux résidant surtout dans leurs ambitions concernant le Monde Onirique.
Le courant rady de Yahnam correspond à la philosophie la plus répandue du Monde Onirique. Vu comme un outil déjà parfait, il est exploité pour des raisons philosophiques, spirituelles et, éventuellement, récréatives.
Le courant bahith quant à lui cherche à pousser Yahnam dans ses retranchements et le considère comme un plan à part entière dont on peut extraire une quantité phénoménale de puissance et de savoir et qui pourrait être capable de prévoir le futur avec exactitude, lire les pensées, détecter les mensonges, voire même allonger la vie. Cependant, la majorité de ce pouvoir serait scellé profondément dans Eadi, menant parfois les bahith à dormir plusieurs journées d'affilée pour trouver des solutions.
Être un croyant
Bien que le Monde Onirique soit ouvert à tous, quelle que soit votre race ou votre contrée d’origine, la plupart des éminents rêveurs sont sebthéens et le culte est essentiellement répandu à Sebtha. Il est néanmoins assez populaire dans des régions éparpillées du monde, avec souvent une boutique dédiée à la pratique dans chaque ville digne de ce nom.
La pensée commune est celle d’un culte d’ouverture et de partage, nul ne sera empêché de tenter d’accéder au monde des rêves, pour peu qu’il soit sincère dans sa démarche. Les rêveurs et pratiquants les plus aguerris sont souvent très respectés, en particulier à Sebtha. Ces savants sont décrits comme nobles et sages. Un savant, même pauvre, sera toujours grandement respecté et aidé par ses pairs croyants.
Aussi, la pratique est vue comme une procession solitaire ou en groupe vers la félicité onirique. Il n’y a pas réellement de chemin et peu de textes sacrés et seules des études et écrits de référence, héritage des nombreux savants que Sebtha abrite, permettent aux rêveurs de trouver leur voie.
La pratique relève malgré tout plus du développement personnel et de l’expérimentation onirique que d’un culte. Bien que le dieu Askarin soit clairement identifié comme instigateur ou créateur de Yahnam et de son accès, il y a peu de formes de vénération ou de cérémonies religieuses à son égard.
Le culte a une influence certaine sur le mode de vie de ceux qui y appartiennent : l’économie de Sebtha est en effet en partie orientée autour de la consommation des substances nécessaires à l’ouverture onirique.
Organisation
Il n’existe pas vraiment d’organisation dans la pratique de Yahnam. Les grandes figures religieuses ne sont que des savants expérimentés dans les voyages oniriques et capables de guider les personnes le souhaitant dans leurs rêves.
Le nom de ces savants des rêves est hakawati. Certains se gaussent d’avoir ce titre mais sont loin d’avoir les compétences et l’expérience d’un véritable membre de cette caste de sages. Il existe environ une trentaine de vrais hikawatis dans le monde, la majorité étant localisée à Sebtha.
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Rituels
En utilisant des drogues relaxantes et en ouvrant la part créative du cerveau, les croyants du Monde Onirique entrent en Transe Onirique (seuls ou en groupe) pour tenter d’agir consciemment sur le monde de leurs rêves ou d’entrer dans un rêve commun. Ceci peut avoir plusieurs résultats, comme l’apaisement, la connexion profonde avec autrui ou la divination par l’interprétation des signes.
La Fête des Cauchemars célèbre les chimères et épreuves que l’on retrouve dans nos rêves. Se déroulant le 31 octobre, c’est une fête où les enfants se déguisent pour aller chercher des friandises en porte à porte. On mange habituellement en cette période des gâteaux confectionnés avec des herbes hallucinogènes aux formes diverses. Quand minuit frappe, on met feu à une icône d’une créature étrange changeant chaque année pour sonner la fin de la fête et garder les cauchemars éloignés.
Jukukō, la Plénitude Zen
Introduction
Ce culte ancestral est réputé pour son incroyable longévité et ses enseignements puissants et fondateurs. La croyance zen d'Uchukai est une philosophie répandue prenant différentes formes, mais les objectifs de chaque branche religieuse sont les mêmes : la contemplation de l'intérieur et le renoncement à son individualité.
Il est raconté que les premiers croyants du Jukukō ont capturé la puissance miraculeuse et cachée de leur esprit, niché au tréfond de leurs êtres. La divinité qui leur a permis d'obtenir ce pouvoir et cette philosophie se nomme Dauza, le Sourcier, un mortel ayant atteint la divinité après une révélation issue de ses longues méditations. Il était le guide et le soutien des premiers shimin d'Uchukai, baignant le peuple de ses bénédictions après la découverte de la Source-Monde.
Majoritairement pratiqué à Uchukai, le Jukukō est une interprétation des mythes et enseignements de Dauza et cette simple foi a permis de créer la culture des shimin.
Symbole
Le symbole du Jukukō est un œil à quatre pupilles regardant vers le haut représentant la collectivité prônée par les enseignements de Dauza et la promesse d'une élévation une fois qu'un individu a dépassé ce qui l'accroche au plan corporel.
Figures divines
Dauza, le Sourcier, le Guide
Le rôle de Dauza est d’assurer la collectivité liant les shimin et les croyants du Jukukō entre eux. Les écrits religieux indiquent que Dauza ne vit pas au même endroit que les dieux et que c’est cette localisation unique qui lui offre cette compréhension innée de la paix et du lien existant entre ceux qui prennent le temps d'abandonner leur individualité. Il est la divinité la plus vénérée par les fervents du culte et il est théorisé qu’il était autrefois un être de chair et de sang, expliquant son amour et son intuition concernant les créatures mortelles.
On le représente par les quatre cercles concentriques.
La Source-Monde, la Sphère, le Canal
La Source-Monde est un lieu vénéré par les croyants du Jukukō en raison de son grand pouvoir. Il est dit qu'il s'agit de l'endroit privilégié où Dauza a tendance à plus facilement entrer en contact avec ses dévots. Les écrits affirment que l'énergie zen qui émane de ses flots est une fraction du pouvoir de Dauza, un cadeau, permettant la sérénité du peuple proche.
On la représente par une cascade tombant d'un nuage.
Philosophie
La philosophie du Jukukō réside dans la poursuite de l'élévation en abandonnant son individualité afin de devenir quelque chose de... plus grand. Les méthodes et interprétations sont nombreuses mais le calme et la sérénité sont des éléments récurrents.
Là où la finalité est généralement la même pour chaque croyant, les moyens diffèrent. Certains prônent cette sérénité par la famille, d'autres par le travail, d'autres encore par la méditation, le jeûn, l'abstinence... En vérité, le nombre de moyens est indénombrable et il n'existe pas vraiment de "bonne" manière de faire. Malgré tout, il existe des sages et des érudits ayant étudié cette science de la paix intérieure. Leur savoir est à la fois un hommage et un patron pour honorer la philosophie de Dauza.
Les dévots partageant une vision quant aux rituels et méthodes pour atteindre la sérénité se réunissent en de nombreux courants. Malgré le fait qu'ils soient séparés, ces courants apprécient l'entraide et les échanges philosophiques, se réunissant souvent pour présenter leurs découvertes et débattre avec des esprits divergents. De cette confrontation d'idées naît une partie de la beauté du Jukukō, les membres les plus éminents étant des égides de tolérance.
Les différents courants
Bien que les interprétations des rituels soient nombreuses, il n’existe vraiment que deux grands courants du Jukukō, le courant uni et le courant ego.
Le courant uni croit en l’unité entre chaque croyant et considère que le pouvoir du Jukukō n'existe que si les dévots sont suffisamment nombreux et fixés vers un but unique et commun. Cette unité permettrait une élévation de l'entièreté du clergé du Jukukō. Cette philosophie se base sur les origines du peuple shimin. En effet, leur connexion spirituelle leur permettant de communiquer mentalement a, selon les unis, une raison d'exister. Ce serait ce pouvoir de communication, ce partage total, qui serait la clé vers l'émancipation de l'individualité. Il s'agit du courant le plus répandu
Le courant ego quant à lui considère qu’il n'est possible d'atteindre la sérénité que seul. Cette pensée considère que les particularités d'une personne sont trop nombreuses pour qu'elle prétende être capable d'entièrement s'axer sur un objectif collectif. Ainsi, la poursuite du détachement de l'individualité prend un autre sens et se transforme. Le courant ego cherche alors à se détacher de l'individu, en d'autres termes, s'élever d'une manière ou d'une autre et devenir "autre chose".
Être un croyant
Les croyants du Jukukō vivent une existence rythmée par les rituels d'introspection. Les partisans du culte sont appelés shinja et les non-croyants hi-shinja. Ces termes sont très factuels et n’ont aucune connotation péjorative, les croyants du culte n'ayant aucune hostilité envers n'importe quel autre culte, considérant même qu'il y a des choses à apprendre auprès de chaque culture.
Étant davantage une philosophie qu’un culte, similairement au Monde Onirique, la pratique quotidienne dépend plus des individus et est davantage culturelle que religieuse.
Organisation
La place du Bansha est la plus éminente dans la croyance du Jukukō. Actuellement occupée par Herudo Pozû, un hybride orang-outang géant, elle est gage d’une profonde rigueur, sagesse et volonté. Le Bansha protège les valeurs zen et est un héritier de la volonté de Dauza. Il est le conseiller des fidèles qui, après des années d’entraînement, a suffisamment renforcé son esprit pour totalement bloquer les émotions négatives au point d’être capable de transmettre des émotions et ondes positives aux conscients et même aux plantes et animaux qui l’entourent.
Il est entouré par de nombreux Héraults, des pèlerins colportant ses mots et les résultats de ses longues méditations pour que l’entièreté des croyants puissent être informés des dernières paroles sages qu'il prononce. Il occupe ainsi, d’une certaine manière, un rôle d’Oracle ou Devin comme on pourrait l’imaginer dans d’autres cultures.
Le rôle de Guide, quant à lui, est une haute distinction. Il s'agit d'individus ayant reçu l'approbation du Bansha pour guider des groupes de croyants dans des monastères.
Rituels
Le respect de la philosophie du culte est un rituel constant en lui-même, se manifestant par quelques pratiques collectives mais de nombreuses pratiques personnelles.
Tous les samedis se déroule une méditation guidée qui consiste en une réunion dans les temples ouverts du Jukukô. Ces rituels possèdent des discours et paroles larges et interprétables pour que chaque croyant poursuive son propre chemin dans son esprit. Elles sont assez longues, durant généralement entre deux trois heures, et ont pour particularité d'être très reposantes. Il est dit que la créativité et l'empathie sont très positivement affectées lors de ces rituels.
Tous les deuxième samedis de janvier, le Bansha annonce l'ouverture du Shōjiki no hi, ou jour de l'honnêteté. Le principe de base est simple : il s'agit d'un jour où mentir n'est pas possible. Cette version extrême du jour n'est cependant pratiquée que par les plus dévoués des croyants. À la place, la majorité des croyants se sert de ce jour pour offrir des cadeaux aux personnes à qui ils tiennent le plus ou avec ceux avec qui ils souhaitent "rabibocher".
L'entretien d'un bonsaï ou d'un jardin de gravier est une pratique répandue, en particulier à Uchukai. Toute forme d'art relaxante est considérée comme du temps précieux dédié à sa croyance et est encouragée par les Guides et le Bansha lui-même.
Styrka, la Gloire Guerrière
Introduction
Le Styrka est un culte des dieux-héros que les manebarn idolâtrent. Ces entités ayant bel et bien été mortelles ont atteint le stade divin en accomplissant de grands et glorieux haut-faits. Il existe énormément de héros dans le culte des Sagas : des figures locales, des idoles régionales... Mais les plus connus sont les auteurs de prouesses miraculeuses, d'aventures merveilleuses et d'accomplissements inégalables. Il s'agit alors d'émotions brutes, de qualités ou encore de pratiques amenées au stade d’excellence qui sont mises en scène et glorifiées dans leurs sagas.
On célèbre et vénère ces grands dieux-héros autour de grands banquets et de batailles en leur honneur lors de la saison des raids mais aussi avec des sacrifices et des communions. Un manebarn cherche constamment à bénéficier de l'approbation des héros divins pour peut-être un jour entrer dans l’histoire et lui-même devenir l'un d’entre eux ou se battre à leurs côtés dans le Hall de l’Elysiu Cet aspect-là du culte est assez réminiscent du courant ascensionniste de l’Omnium Veritas.
Symbole
Le symbole du Styrka est le muscle scarifié. Il représente la force et le courage mais aussi le sacrifice et le dévouement. Le muscle est le mouvement de la vie pour les croyants des Sagas, expliquant le respect qu’ils ont pour leur physique. Le corps est l’outil le plus polyvalent de tous et il faut le respecter et le meurtrir en pareille quantité, le solliciter et le reposer en pareille mesure. C’est l’expression de l’effort et le respect des valeurs des héros que l'on souhaite honorer qui prouvent le dévouement.
Figures divines
Yanya, Héros du froid et de la détermination
Yanya est une créature douce et mortelle. Elle est habitée par un souffle capable de refroidir en un regard et de pétrifier en un contact. Elle représente la détermination par son épreuve du froid. Il est raconté qu’avant sa transcendance, les Terres de Glace étaient plus chaudes et accueillantes et qu’en mourant abandonnée et gelée sur un champ de bataille en hiver, sa forme précédente a condamné les manebarn à une existence froide. Elle cherche à constamment tester la détermination des croyants et leur faire mériter le droit de vivre, sans discrimination. On raconte que c’est elle qui se trouve derrière les blizzards et que toutes les personnes qui meurent de froid la rejoignent, leurs esprits pétrifiés convertis pour devenir un de ses guerriers aux dagues gelées effilées et continuer à boire, manger, rire et se baigner de sang dans le Hall de l’Elysium.
On la représente par la dague de glace.
Sor, Héros de la foudre et du courage
Forgé dans la cacophonie du tonnerre, Sor est un se baignant dans la gloire de la bataille, ses yeux dardant Au, causant les orages et laissant la foudre s’abattre sur le monde. Il représente le courage par son épreuve de la foudre. Avant de devenir un dieu-héros, Sor était un guerrier capable mais malheureusement, la malchance l’avait affublé d’un muscle cardiaque faible et fragile. Malgré ce désavantage, il s’épuisait à la bataille, attendant qu’un jour la mort lui vienne face à l’épée d’un de ses adversaires, sans jamais y parvenir. Sa mort vint lorsqu’il fut foudroyé sur place, non pas par la fureur du ciel, mais de l’intérieur, son cœur s’arrêtant net au sommet d’une montagne d’adversaires vaincus. Avant son ascension, il est dit que les manebarn étaient de parfaits guerriers, capables de guerroyer pendant des jours et des nuits sans cesse, mais depuis sa transcendance il cherche à tester le courage des croyants en les affublant de leurs faiblesses physiques et mentales. Aucun individu n’est parfait et le courage vient de l’acceptation et le dépassement des désavantages que l’on porte dès la naissance. Ceux qui meurent foudroyés (littéralement) ou en se battant jusqu'au bout le rejoignent, leurs esprits fulminants convertis pour devenir un de ses lanciers aux guisarmes foudroyantes et continuer à boire, manger, rire et se baigner de sang dans le Hall de l’Elysium.
On le représente par la guisarme à tête d'éclair.
Bardr, Héros des trésors et de l'ambition
C’est dans l’or et la gloire que l’on retrouve le nom de Bardr. Paré de joyaux, de fourrures somptueuses et tenant une épée d’or pur dans sa main, il est l’incarnation de l’ambition et de la destination du chemin ardu des croyants des Sagas. Avant son ascension, Bardr était le roi le plus riche de l’histoire des Terres de Glace mais son ambition était telle qu’il n’arrêta jamais d’empiler ses richesses jusqu’à sa mort. Il n’est peut-être pas mort sur le champ de bataille mais il est mort en ayant vécu une vie pleine d’action sans jamais se défiler lors d’une seule saison des raids. L'aspect matériel des guerres manebarn est devenu important grâce à Bardr mais son histoire est davantage focalisée sur la recherche de plus grandes preuves de gloire tout au long de sa vie et honore ceux qui meurent de leur belle mort simplement car ils ont survécu à toutes les batailles dans lesquelles la vie les a plongés. Ceux qui meurent de vieillesse ou en pourchassant leur rêve le rejoignent, leurs esprits accomplis convertis pour devenir un de ses fantassins aux épées d'or et continuer à boire, manger, rire et se baigner de sang dans le Hall de l’Elysium.
On le représente par l'épée dorée parée de joyaux.
Vivir, Héros des rats et de la tromperie
Bien que leur succès ne soit plus à remettre en question, tous les dieux-héros ne sont pas glorieux. Vivir, dieu-héros de la tromperie, est un être courbé, manipulateur et avare. Considéré comme quelqu’un en qui on ne peut pas avoir confiance, on raconte qu’avant son ascension, il était un couard qui se démarquait par son intellect. Son esprit seul lui permit de faire face à des épreuves que d’autres manebarn auraient tenté de dépasser par la force de leur volonté ou de leurs muscles. C’est ce même esprit qui lui permit de vaincre le roi Bardr. Les raisons de cet assassinat sont encore floues et sont le sujet de nombreuses interprétations mais le roi était réputé imbattable, immunisé au poison et détenteur d’une intuition sans pareille concernant la vraie nature des gens. Personne ne sait comment Vivir réussit à subjuguer Bardr mais ce succès à lui seul lui vaut son statut de héros.
On le représente par la fiole remplie de queue de rats.
Heimir, Héros des ours et de la rigueur
Heimir est un dieu à la position étrange, similairement à Vivir. Son rôle est de servir de catalyseur pour punir les blasphémateurs et ceux qui tentent d'accéder à l'Elysium sans avoir cherché à faire leurs preuves. Son corps meurtri et saignant est enchaîné et régulièrement, une part de sa chair est arrachée par les Valkyries pour marquer et maudire ceux qu'elles traquent. Ils deviennent des Berserkers, des être mi-ours, mi-homme, animés par une soif de sang impitoyable destinés à être chassés et abattus par des dévots plus forts et dignes qu'eux. En d'autres termes, ces êtres maudits deviennent des épreuves, des marches dans l'escalier de la gloire des autres guerriers du Styrka. Les berserkers sont ramenés à son corps pour colmater ses plaies à leur mort.
On le représente par le rictus denté.
Frei, Héros de l'amour et de l'altruisme
Frei honore ceux qui se sacrifient pour que la gloire d'autrui fleurisse au dépend de la leur. Le désintéressement et l'abandon de soi pour une cause qui n'est pas la sienne sont des qualités héroïques dans le culte de la Styrka et Frei récompense par son amour et sa compassion ceux qui empruntent ce chemin. Qu'il s'agisse d'un sacrifice, d'un sauvetage, d'une profession de guérisseur ou de fermier... Ceux qui vivent des vies éloignées des champs de bataille mais aidant leurs frères et soeurs à vivre et survivre au quotidien sont respectés, chéris et aimés. Ceux qui la rejoignent deviennent des musiciens merveilleux dans son grand orchestre faisant rayonner le Hall de l'Elysium de vie.
On la représente par la corne d'abondance.
Philosophie
La philosophie principale des Sagas réside dans l’acceptation de sa propre personne, que ce soit sur le plan physique ou psychique, afin de se confronter à des épreuves se déroulant le plus souvent lors de la saison des raids, sur les Terres de Glace. Assumer pleinement sa nature et ne pas avoir peur d'exprimer ses émotions les plus profondes est considéré comme un trait appréciable par les dévots et une preuve de courage. Ceci permet d’accéder à des stades supérieurs de qualité de l’esprit attirant l’attention des nombreux dieux-héros et garantissant une place à leurs côtés soit pour les accompagner lors de festins et de combats éternels dans le Hall de l’Elysium, soit en tant que nouveau dieu-héros si le croyant réussit à découvrir une part enfouie et inédite de lui-même.
Se surpasser est essentiel car seuls les meilleurs des meilleurs peuvent prétendre à atteindre l’Elysium et il faut être un exemple de réussite, de spiritualité et de puissance pour devenir un dieu-héros. La violence est un moyen ancré dans la culture manebarn pour se démarquer des autres, faisant de la saison des raids la période parfaite pour que les croyants se mettent mutuellement à l’épreuve.
Les différents courants
Il existe bien entendu des courants extrêmes et d’autres plus raisonnables dans la pratique des Sagas. Ces courants dépendent généralement du village des pratiquants. Certaines communautés guerrières favorisent la guerre, les bains de sang, la violence et la force physique à l’amélioration intérieure de sa détermination ou de ses qualités humaines. Ces courants se confrontent constamment mais aucun ne se considère comme étant plus juste que l’autre ou ne cherche à convaincre que ses méthodes sont meilleures que celles d’à côté. Un étrange respect existe dans la violence et dans la pratique des Sagas. Mourir n’est pas un problème si on le fait fièrement, le Hall de l’Elysium offrant une éternité de gloire à ceux qui meurent dans le respect des principes du culte.
Être un croyant
Les croyants des Sagas sont farouches et impitoyables, rien ne les gêne, rien n’est trop ambitieux, rien n’est tabou dans ces démonstrations de brutalité. Ainsi, ils ont, avec le temps, amassé une réputation assez terrifiante. Attirer l’attention des dieux-héros est si important qu’il n’est pas rare d’entendre des cris, des chants et des paroles rituelles émaner des champs de bataille. Ces cris permettent aux dévots de montrer qu’ils n’ont rien à cacher, qu’ils n’ont aucune honte et qu’ils sont prêts à être observés dans leur combat. Ils ont donc un rôle d’appel en plus d’aider à l’extériorisation de la douleur et de la rage.
Quant aux croyants d’autres cultes, ils ne sont pas méprisés tant les dévots des Sagas sont heureux de pratiquer leurs rituels et épreuves. Peu importe la quantité d’honneurs et de sacrifices que l’on offre aux dieux-héros, ces derniers savent reconnaître les valeureux des oisifs et les accueillir dans l’Elysium pour les récompenser d’avoir fait autant d’efforts et ce même dans leur ignorance.
Organisation
Les Sagas forment un culte très personnel, les moyens employés pour être considéré comme digne variant grandement de personne en personne. Il faut être capable de prendre énormément de recul pour se sentir légitime dans sa foi car il faut constamment s’assurer que l’on est dans le droit chemin selon les dieux-héros et que leur jugement est favorable.
C’est ici que les oracles entrent en jeu. Ces individus choisis à la naissance possèdent un don pour l’interprétation des signes et servent à rassurer les dévots des Sagas dans leurs démarches, confirmant ou infirmant leurs craintes quant à la manière dont les dieux-héros les perçoivent. La communication se fait de multiples façons. Parfois, des drogues sont employées pour entrer en transe et servir d’intermédiaire, les paroles des héros étant prononcées depuis la bouche de l’oracle. D’autres fois, la vision a déjà été observée et l’oracle est capable d’expliquer la situation du croyant dès qu’il entre dans sa chaumière… D’autres fois encore, des osselets sont utilisés, des cartes ou encore des feuilles. Parfois, c’est en sortant dehors et en observant des nuages, des pierres ou de l’herbe que les signes apparaissent… Rester sur la bonne voie est aussi essentiel pour un dévot des Sagas que l’eau ou le pain car c’est sa foi et ses efforts qui lui permettent de rester digne des dieux-héros et lui garantit une place dans le Hall de l’Elysium.
Les oracles sont quant à eux au service de l’Omen, un grand guide ymirien que l’on dit immortel et qui sait tout de la vie de chaque croyant des Sagas. Il réside au sommet du Mont Jotun, la montagne la plus sacrée des Terres de Glace, dans un temple scellé. Obtenir une entrevue avec lui est extrêmement difficile tant il est inatteignable dans sa sagesse et de nombreuses légendes sont racontées à son sujet. On suppose qu’il est la source du pouvoir des oracles, qu’il est un dieu-héros descendu sur Au ou encore qu’il est capable de voir le véritable aspect du monde au travers de ses yeux aveugles et bandés. Il n’a pas de nom, pas d’âge, pas de sexe, l’Omen est un être de pure intuition et de savoir que nul ne pourrait prétendre contredire.
L’Omen et les oracles forment un groupe que l’on appelle la Froide Confrérie.
Pour finir, certains êtres dotés qui n’ont pas été formés dans le Temple de Jotun et n’appartenant pas à la Confrérie peuvent parfois bénéficier de connexions privilégiées. Ces individus mystérieux endossent le rôle de devins, de prophètes ou encore d’ermites mais leur indépendance et leur discrétion font d’eux des figures rarement rencontrées.
Pour finir, il existe une caste de femmes guerrières s’assurant du bon respect de l'honneur des dieux-héros par les croyants de la Styrka sur Au. Agissant comme une force neutre, les Valkyries accueillent une part du pouvoir héroïque et agissent selon la volonté des dieux-héros et de l’Omen pour purger les blasphémateurs tentant d'accéder à l'Elysium par des voies détournées. Déclencher le courroux des Valkyries n'est pas une chose aisée, les individus qu'elles traquent étant systématiquement coupables de crimes impardonnables.
Rituels
Les rituels des Sagas sont très personnels et ne se pratiquent quasiment jamais en groupe. En effet, la foi, dans ce culte, est très intime et personnelle et implique de partager tous ses secrets avec les dieux-héros et rien qu’avec les dieux-héros. Ils connaissent tous nos défauts mais aussi toutes nos qualités et il n’y a qu’eux qui ont le droit de juger le dévot, le reste de ses actions sur le monde des mortels n’étant destinées qu’à être observées par ces êtres divins.
Les Introspections sont une des deux formes principales de ces rituels intimes. Menés très souvent en présence d’un oracle, elles sont des discussions et des méditations visant à comprendre les raisons pour lesquelles on agit de la sorte et une fois que l’on découvre une nouvelle chose sur sa propre personne, l’oracle peut proposer des pistes pour s’améliorer. Ces pistes sont interprétées par les oracles qui voient les signes et leur donnent du sens. Ils peuvent eux aussi, dans leur grande sagesse, apporter leur propre avis en plus de celui des dieux-héros. Les croyants du Styrka sortent généralement des Introspections rafraîchis et avec un nouvel objectif à atteindre.
Les Psaumes forment la deuxième manière de pratiquer les Sagas. Plus bruyants, ils restent malgré tout une manière très personnelle de faire ses preuves. En effet, les Psaumes forment l’entièreté des hurlements, cris et paroles éclairées que l’on prononce lors de l’exécution d’un acte glorieux en l’honneur des dieux-héros. C’est pour cette raison que les champs de bataille durant la saison des raids sont une véritable cacophonie infernale pouvant rendre fou quiconque n’est pas prêt à faire face à cette violence physique et auditive. Rien n’égale la brutalité d’un combat noyé par des Psaumes. Il est possible de les considérer comme l’inverse de l’Introspection, ceux-ci agissant alors comme une "Extrospection".
Un des seuls rituels pratiqués en groupe est le Grand Festival biennal de Hjärta. Tous les 2 ans, lors du dernier vendredi du mois de janvier et au sommet de Jotun, les manebarn se réunissent pour la grande fête sacrificielle. On s’adonne aux plaisirs de la chair, à la débauche et on s’empiffre d’alcool et de nourriture pendant une nuit complète tout en rendant ses honneurs aux dieux-héros et particulièrement à Frei… Tout le monde est invité à apporter de quoi manger et profiter du festival. C’est également l’occasion pour certains de rencontrer les oracles et consulter les signes et l’unique période pendant laquelle apercevoir l’Omen est possible, celui-ci ouvrant et fermant les festivités.
Le lendemain matin, on sacrifie 10 individus de chaque espèce de bétail (moutons, cochons, vaches, poules…) pour les dieux-héros mais aussi 10 manebarn volontaires ou choisis par les représentants du Temple au sommet de Jotun. Les sacrifices servent à faire honneur aux divins et à leur prouver la dévotion de tous les manebarn, agissant ainsi comme une grande occasion commune pour montrer la loyauté du peuple des Terres de Glace pour le culte des Sagas.
Pretium Abyssi, la Peur salvatrice
Introduction
Créé il y a de ça plusieurs siècles dans d'étranges circonstances sur l’Archipel de Fideli, ce culte existe uniquement à cause de ceux qui craignaient la colère de la créature des profondeurs après que les leurs aient exterminé les orang natifs des îles occidentales.
Vénérant le même dieu que le peuple annihilé à cette époque, ils commencèrent à lui faire des offrandes en jetant leurs possessions physiques à la mer et tentaient de sentir, par des transes lourdes en opiacés, la présence de l’entité des abysses qui viendrait collecter ces trésors abandonnés.
Lorsque l’un d’entre eux, le prophète Hankas, ouvrit les yeux, il hurla et posa son front sur le sable de la plage : il l’avait sentie, il l’avait vue… La Chose vivant dans le noir, la créature des abysses. Leur annihilation était inévitable, ce dieu d'ailleurs avait posé son regard chtonien sur eux, ceux qui avaient péché.
Les autres croyants se prosternèrent alors et la nouvelle, de convaincu en convaincu, se répandit, prenant feu comme une traînée de poudre… Cette entité existait bel et bien et pour l’apaiser, il fallait payer la Dîme des Abysses.
Symbole
L’ancre abyssale représente le mouvement infini vers le fond, là où vont les offrandes faites pour la Chose se dirigent. Rien ni personne ne sait si ce mouvement s’arrête seulement un jour tant les fonds marins sont mystérieux et secrets. Lorsque l’on est piégé entre les flots et que l’on regarde en dessous de soi, il n’y a rien à part l’étendue infinie des profondeurs. Dans son attraction essentielle, elle attire et engloutit tous ceux qui ont le malheur de s’y enfoncer. Ce mouvement, cet attrait, c’est le pouvoir des abysses, l'inévitable peur d'être englouti.
Figures divines
La Chose, l'Abysse, le dieu de la peur
Sans jamais avoir été clairement nommée, la Chose est à la fois une divinité unique aux objectifs impénétrables mais aussi toutes les manifestations de celle-ci. Elle semble être partout à la fois, pour peu qu’on soit en présence d’eau. La moindre particule aqueuse rappelle sans cesse aux croyants qu’elle demeure et demeurera toujours sur le monde, étendant son influence au fil des siècles. Elle a déjà conquis une grande partie de Au car elle incarne l’inconnu, la terreur et le désir, trois aspects fascinants du spectre de la conscience auxquels les mortels s'identifient. Nul dévot ne peut lui échapper.
On la représente par une barre de navire avec un oeil en son centre, entrelacée de tentacules.
Le Kraken, l'Interprète de la peur, le Démon des abysses
Clairement affilié à la Chose, les croyances du Kraken diffèrent cependant selon les régions, parfois vu comme un mythe total, et parfois comme un danger permanent auquel chaque marin peut se confronter. Dans le culte, il est décrit comme le messager de la Chose qui est envoyé pour délivrer sa sagesse, son courroux ou effectuer ses desseins inexplicables. Nul ne connaît la vraie forme du Kraken, les seuls témoignages à peu près fiables décrivent une mer grouillante de tentacules gigantesques qui tapissent les vagues jusqu’à l’horizon. Il tient une place importante dans le culte.
On le représente par un tentacule vert en spirale.
Philosophie
Le courant de pensée superficiel du Pretium Abyssi est celui d’un cycle : prendre à la terre pour redonner à la mer. Le croyant n’est pas forcément un sujet de la Chose mais possède une dette qu’il doit payer de son vivant pour perpétuer l’existence de sa descendance et de son peuple. Plus le croyant est investi dans les offrandes, mieux il est considéré par ses pairs. Cette philosophie est particulièrement appréciée par les vex.
Le courant plus profond et philosophique du culte est cependant plus mystérieux... il s'agit d'une relation toute particulière qui se tisse entre le cultiste et le "concept" de la Chose : la peur. Cette peur essentielle, primale, existe en chaque être vivant et est l'ultime motivateur. La Chose connaît très bien cette peur car elle est considérée comme la première à l'avoir ressentie et comprise. Elle offre une vision de la réalité empreinte d'une dimension terrifiante mais à laquelle certaines personnes réussissent à s'identifier. Sa sagesse passe au travers d'épreuves où le croyant est exposé à des situations terrifiantes et dont il doit tirer des leçons. Elle est partout, l'eau agissant alors comme le miroir du monde, un passage permettant de saisir la sagesse de l'effroi sans se perdre dans ses méandres. Les abysses représentent alors ce qui se trouve à l'horizon du reflet... au-delà de ce que l'esprit peut concevoir.
Les différents courants
L’unique élément qui différencie les différents courants de la Dîme est le fanatisme qui lui même est tordu en toute une panoplie d’interprétations folles permettant de donner une once de sens aux voies inexplicables de la Chose.
La pratique la plus répandue, celle des indulgents, consiste en le dû paiement de la Dîme afin de s’excuser pour les crimes de ses ancêtres. Cette pratique “légère” n’altère pas énormément la vie de ceux qui y sont fidèles. Respectueuse, cette voie n’en fait pas trop pour la Chose, considérant qu’elle n’en attend pas tant d’eux et, bien qu’elle ne nourrisse pas vraiment l’espoir d’un jour lever la malédiction, la pratique indulgente considère que c’est une possibilité si ce respect persiste.
La deuxième pratique, celle des rétifs, est plus fataliste. Ceux qui suivent ce courant pensent que la Chose condamnera tous les vex à une éternité de souffrance s’ils ne paient pas une Dîme conséquente. Aucun rétif ne considère qu’un jour la malédiction pourra être levée et le paiement de la Dîme n’existe que pour retarder l’inévitable.
La dernière pratique qu’on appelle celle des apologistes mène à une servitude totale à la Chose des Abysses et un abandon de toutes les choses matérielles pour payer la Dîme. Il s’agit du mouvement le plus fanatique. Les apologistes sont souvent perçus comme n’ayant rien à perdre et sont absolument inarrêtables. Une véritable détermination de dévot inébranlable émane d’eux et leurs objectifs n’existent que pour satisfaire, servir et comprendre la Chose.
Être un croyant
Le Pretium Abyssi est très présent chez le peuple vex, mais peut également concerner beaucoup de personnes différentes. Les côtes maritimes sont souvent sous l’influence de la Dîme, principalement par superstition. Des marins pourtant d’une autre confession arrivent parfois à leur destination avec une profonde ferveur en la Chose, comme si leur voyage les avait changé... On décrit souvent des actions inexplicables et difficilement reconnaissables chez ces convertis.
Vis-à-vis des autres religions, la Dîme est assez indifférente. Elle ne se considère elle-même pas comme une religion, mais plutôt un devoir, un mode de vie, une évidence. Elle n’apprécie néanmoins pas ceux qui lui empêchent de pratiquer, notamment les religions trop “invasives”. Empêcher un groupe de fidèles de la Chose de pratiquer est une idée souvent regrettée.
On trouve du reste quelques communautés isolées pratiquantes, souvent vues comme décadentes par les gens les entourant. Certains croyants de la Dîme sont mal vus, notamment par les plus puritains : les plus dévoués d’entre eux sont souvent dans un état physique et mental discutable. On associe à ce culte une image douloureuse d’une bande de fous délirants, qui perpétuent des rites sanglants et primitifs.
Organisation
Les individus privilégiés ayant déjà eu l’occasion d’obtenir une présumée audience avec la Chose et qui sont capables de comprendre plus en détail ses desseins sont appelés aruspices. Ces aruspices sont adulés, adorés, protégés et vénérés par les dévots les plus pieux ou perçus par des charlatans selon le degré de fanatisme des croyants. Leur légitimité est contestée même parmi les croyants, celle-ci ne se fondant que sur leur popularité, leur crédibilité et leur expérience. En effet, certains individus semblent réellement posséder un don spécial et la réalité de leur connexion est plausible tandis que d’autres semblent réellement prétendre être des savants pour bénéficier de faveurs en tout genre…
Trouver un aruspice crédible est compliqué mais quelques noms ressortent souvent comme étant ceux d’individus réellement dotés. Ces aruspices deviennent des sortes de guides pour les croyants et construisent des institutions autour de leur personnalité. Ainsi, il n’est pas rare de les retrouver entourés de dévots appartenant à une milice personnelle ou autre harems ou congrégations.
Une des milices les plus reconnaissables du culte est celle du Maître Martedi surnommée “Huissiers”. Les Huissiers sont masqués, imposants et intimidants et leur rôle consiste en la collecte des richesses à sacrifier pour la Chose auprès des avares. Ceux qui ne paient pas une Dîme suffisante voire inexistante sont retrouvés et secoués pour cracher leurs richesses dûes. Cette méthode a obtenu un tel succès qu’elle s’est même exportée, des Huissiers apparaissant en dehors de la milice personnelle du Maître Martedi.
Rituels
Après chaque génération de richesse, les pratiquants jettent une partie de leur trésor (ou l’entièreté) à la mer. Ce rituel est aussi respecté chez des individus vivant sur des terres centrales, celui-ci étant simplement transformé par le jet d’une pièce dans un puits, dans une fontaine ou dans une rivière ou un lac. On l’appelle la Dîme des Abysses et il s’agit ici du cœur même de la pratique du culte.
Tous les ans, pour la Communion Abyssale et sous la première nouvelle lune d’août, les croyants de la Dîme se réunissent sur des plages pour s’adonner à divers plaisirs autour de banquets et de tonneaux remplis d’alcool du début à la fin de la nuit. Trois heures avant la fin de la nuit, un ou plusieurs aruspices se recueillent et entrent en contact avec la Créature… Si elle est satisfaite, on remercie sa clémence en jetant tout ce qui reste du banquet à la mer et on vide ses poches dans les vagues, laissant la prochaine marée basse emporter toutes ces offrandes. Si la créature est courroucée, un équipage de volontaires est dépêché dans un navire troué pour servir de sacrifices à la mer.
Un croyant peut demander l’aide d’autres fidèles pour procéder au Rite de l’Eau Salée. Durant ce rite, la personne se déshabille entièrement et s’avance dans la mer jusqu’aux hanches. Ensuite, les gens qui l’accompagnent abaissent sa tête dans l’eau pour la noyer. Dans l’inconscience, la personne noyée tente d’entrer en contact personnellement avec la Chose pour lui demander conseil ou passer un marché. Pendant ce temps, sur la plage, les autres fidèles hissent la personne hors de l’eau et tentent de la ranimer aussi vite que possible en expulsant l’eau de ses poumons. Ceci ne marche pas toujours et certaines personnes se noient et ne reviennent jamais de ce rite de connexion.
Un pratiquant, en général particulièrement endetté envers les océans, offre son propre sang à la mer en s’immergeant dedans avec des plaies ouvertes. Il s’agit d’un rituel de communion avancé et personnel appelé la Becquée. Le croyant fortifie son lien avec les abysses, offrant son propre liquide vital à la mer. Au bord de l’inconscience, le croyant peut espérer communier avec la Chose et en ressortir changé et purgé de sa dette. C’est un rituel très dangereux effectué par des fidèles aguerris. Cela n’empêche pas certains d’entre eux de finir par nourrir les océans pour l’éternité.
Teerka Valor, le fleuve des Ancêtres
Introduction
Pour mes ancêtres, pour mes descendants, pour moi, la mort n’est qu’un passage.
La Teerka Valor est la croyance traditionnelle des orcs guerriers des Sables Rouges, qui forment à cet effet les shamans, êtres passerelles entre la vie et la mort, et infusent les croyants de la force de leurs parents. Les plus grands bénéficiaires de cette force spirituelle restent bien souvent les chefs de tribu des villages orcs, nommant généralement le shaman comme leur conseiller personnel. Dans des rituels nourrissant la mémoire des anciens, la terre, l'herbe et l'eau rougissent, devenant des lieux de pouvoir puissants où le contact avec ses ancêtres est plus simple. Une plante unique naît de ces rituels, les bourgeons écarlates, qui sont gorgés de souvenirs et de pouvoirs...
La Teerka Valor a donc une double utilité, belliciste et politique, et se retrouve bien souvent au centre des conflits orcs, justifiés ou non… Pour les plus dévoués, prenant davantage de temps pour se pencher sur la philosophie de cette pensée, il s'agit là d'une triste réalité...
Symbole
La goutte rouge tombant vers le bas opposée à la goutte blanche tombant vers le haut représentent l'acte de collecte des bourgeons écarlates pour entrer en contact avec le fleuve de ses ancêtres. Ce symbole réunit implicitement les principes de l'Eau et du Sang, l'origine et la fin du culte.
Certains héros ont des symboles plus personnels, une arme qu'ils ont gardé et entretenu tout au long de leur vie et qui est inhumée avec eux. Elle représente le pouvoir qu’ils lèguent spirituellement à leurs descendants. Il n'est pas rare de voir des orcs jurer sur l'arme d'un de leurs ancêtres, assez similairement aux croyants du Styrka.
Figure divine
Atramm, le Premier, le Rouge, l'Intarissable
Il n’y a pas de dieu à proprement parler dans le culte de la Teerka Valor. En revanche, il est supposé qu’un seul ancêtre commun lègue en permanence sa force aux orcs, leur offrant leur fierté etleur férocité : Atramm. On raconte qu’enchaîné sous terre, son cadavre, dont le corps a été meurtri par un coup fatal au flanc, déverse continuellement son sang dans les étendues de sable du nord d’Ishiik, donnant leur couleur rouge caractéristique.
Il est représenté par une très grande figure humanoïde simple et rouge. Généralement, un trait de teinture et une forme de goutte sont délicatement effacés de son flanc pour représenter une hémorragie.
Philosophie
La philosophie principale de la Teerka Valor consiste à voir la vie comme une sorte de fleuve. Bien que le culte puisse sembler barbare, voire primitif, il relève en réalité d’une certaine philosophie béate et naturaliste.
Si l’on représente la vie comme un fleuve, chacun d’entre nous sommes des pierres aux abords de ce flot ininterrompu. Il est donc de notre devoir de faire honneur à nos ancêtres, situés en amont, en touchant du doigt leurs expériences, leurs visions et leur vie, la synthétisant et la distillant en un concentré de savoir d’autant plus utile, que nous remettront à l’eau pour nos propres descendants, en aval, à notre mort.
Les deux fluides primaires, l’eau et le sang, représentent donc bien la philosophie du culte. Par l’eau du fleuve, on récupère le savoir de nos ancêtres. Par le sang de notre corps ou celui de nos ennemis, nous leur rendons.
Les différents courants
Ce qui était à l’origine un seul courant unique, s’est séparé en deux manières de procéder grâce aux évolutions sociétales. Si ces deux courants s’opposent dans leur vision des choses, l’objectif primaire est le même : la culture des bourgeons écarlates pour honorer le fleuve.
Les Traditions du Sang consistent en l’utilisation de l’ennemi ancestral pour vaincre l’ennemi ancestral. Au cœur des Traditions, la haine viscérale pour les elfes, que les pères transmettent à leurs fils, est enseignée depuis plus longtemps que l’on puisse s’en rappeler. Redoublant de fureur, ces guerriers n’ont en tête que de souiller leur terre du sang de leur ennemi juré. Et cette terre, imbibée de sang, arraché ou versé, obtenu cérémonieusement ou en creusant de ses doigts un champ de bataille, est un berceau permettant la pousse de bourgeons écarlates gorgés de sang.
La Fenaison Exaltée consiste en l’utilisation du corps pour cultiver l’esprit. Il s’agit de la nouvelle voie, plus acceptée en société et souvent choisie par les adeptes plus mesurés de la Teerka Valor. Se passant de massacres elfiques que les pratiques jugent démesurés et incompréhensibles, les shamans de la Fenaison utilisent comme berceau de pousse des bourgeons une terre marquée de la présence du corps de leurs ancêtres. La terre dans laquelle sa mère est enterrée, ou dans laquelle un pratiquant déverse une part des cendres de son père pourra permettre la pousse de bourgeons écarlates au contenu cendré.
Être un croyant
La Teerka Valor a cette particularité que ses pratiquants ne se considèrent pas réellement comme dévots d’une religion. Elle représente plutôt un ensemble de traditions sociales et guerrières, liées à l’au-delà sans invoquer de dieux pour autant.
Ainsi, mis à par les shamans, la plupart des pratiquants n'effectuent pas de réelles prières, préférant les actes rendant hommage à leurs ancêtres et leurs descendants, par leurs prouesses au combat. Cependant, chaque orc né dans une tribu des Sables Rouges connaît, et a dû pratiquer au moins une fois le rituel de récolte des bourgeons écarlates comme symbole de passage à l’âge adulte.
Difficile de se détacher de l’image de la tribu barbare et de mettre en avant la spiritualité de son message auprès des incertains.
Organisation
Chaque pratiquant ayant son propre rapport au culte et ses propres éléments uniques en la forme de leurs ancêtres et de leur lignée, il est difficile de déterminer une véritable organisation cléricale.
La seule véritable autorité de la Teerka Valor sont les shamans, guides de méditation et conseillers, capables de percevoir furtivement les volontés des ancêtres de tout utilisateur des bourgeons.
Généralement confinés aux fortins orcs, il arrive de voir s’élever et voyager des shamans de la Teerka Valor plus ouverts, moins traditionalistes, prêchant et partageant parfois leurs enseignements et herbes rituelles aux curieux, orcs ou non. De cette manière, de nombreuses personnes réussissent à conclure des deuils difficiles grâce aux visions que peuvent procurer ces doux rituels.
Rituels
Les deux grands rituels de la Teerka Valor sont évidemment les moyens, directs et détournés, de faire pousser et récupérer des bourgeons écarlates. Les Traditions du Sang, consistant à souiller une terre sableuse de sang elfe et la Fenaison Exaltée, utilisant la terre infusée de la présence de ses pairs.
Une fois un terrain propice à la pousse, le guttural chant de la Dogum Valor permet, en échange de promesses aux générations futures, la pousse du mystérieux tubercule. Ainsi, la transformation s’accomplit lentement, la terre prenant une apparence d'un rouge saisissant, pendant que les bourgeons émergent.
Après la sèche de ces bourgeons et leur consommation en libérant leur pollen, l’utilisateur entre en transe et accède au cœur même de la Communion avec ses pairs passés et futurs. Il s’abandonne et commence à agir selon des desseins que seul lui semble comprendre. La Communion n’est pas sans risques de perte de contrôle, et les orcs des Sables Rouges contournent ce problème par la musique. Des joueurs de tambours, donnant le rythme de la guerre, accompagnent les raids et les affrontements inter-tribus. Mais il n’est pas toujours simple de jouer de la percussion, surtout si l’on est le seul pratiquant de la Teerka Valor au milieu d’un groupe lambda, bercé par les stéréotypes…
Hors du combat et de la préparation au combat, les croyants rendent hommage par les actes, par les promesses et par les peintures. Il y a autant de manières d’honorer l’amont de son fleuve spirituel que de pratiquants.
Un rituel assez répandu est celui du Mot Scarifié. On promet quelque chose à quelqu’un en jurant sur ses ancêtres et on essaie de s’y tenir. Si on échoue, la personne à qui on a causé du tord peut demander ce qu’elle veut. Si la chose demandée équivaut ou dépasse la chose promise, le croyant agit sans poser de question. Si la chose demandée n’équivaut pas du tout à la chose promise, le croyant doit se scarifier et offrir une quantité suffisante de son sang pour combler le déficit. Le Mot Scarifié agit ainsi comme une preuve et une assurance pour une personne et violer son statut absolu serait manquer de respect à l’entièreté de ses ancêtres sur qui reposent le poids de la promesse.
Kayaamat, le Cycle inévitable
Introduction
Le Kayaamat est un courant de pensée répandu chez les spriggans et chez certains hybrides. Il consiste en l’acceptation de sa place comme un chaînon du Cycle de la vie et de la Nature au sens large. Il considère que chaque être vivant pratiquant le Kayaamat se doit d'œuvrer, et de justifier sa présence vivante par la création de nouveaux berceaux de vie pour Nadur.
Les pratiquants de ce culte possèdent une grande détermination, car il sous-entend un devoir à accomplir avant sa mort. C’est une tâche colossale qui les concerne jusqu’au cœur de leur être, et qui dépasse leur simple condition d’être conscient.
Donnant et prenant à la nature, les croyants du Kayaamat parviennent à utiliser pour les aider les forces du Domaine de Nadur, pour leur ouvrir et paver le passage vers leur destinée. Cette destinée est la création de berceaux de nature sauvage pour tous les êtres vivants qui y seront créés et y vivront, une expansion de l'influence du Domaine.
Symbole
Le serpent entortillé se mordant la queue représente la Kayaamat. La longueur du serpent représente la durée et les efforts que demandent la pratique du culte ainsi que l’entièreté des épreuves que l’on peut vivre durant son existence. La destination finale de la queue du serpent, représentant le cycle, indique que même après la mort, l’individu est destiné à se réincarner un jour, sous une forme ou une autre, pour assurer la pérennité du Cycle.
Figure divine
Nadur, Déesse du chaos, Mère-Nature, l'Initiatrice
L’existence des choses vivantes est ici attitrée à Nadur, la déesse du Chaos, qui dans sa vision d'une nature chaotique créa les choses vivantes pour finir par les spriggans. Ses créations sont toutes des participants conscients, ou pas, de son cycle infini. Son objectif est la pérennité de la vie dans la durée et dans l'éternité.
On la représente par une silhouette verte couverte d'épines.
La Tablette Verte, Le Monolithe Vert, l'Insufflateur
Entourée de mystère, la Tablette Verte est une véritable force de la nature. Protégée par une force invisible, elle est une divinité tangible et perceptible dans notre monde, au cœur-même du Domaine de Nadur. La voir et la toucher est un privilège important dont on ne revient pas indemne. Personne n’est celui qu’il était auparavant après être entré en contact avec la sagesse du Monolithe Vert.
On la représente par un carré vert orné d’une silhouette blanche couverte d'épines en son cœur.
Philosophie
Nadur est une entité dont la complexité dépasse tout. Maîtresse de la Nature et de ce qui vit, elle est aussi l'instigatrice du chaos et du tourbillon de renouveau incessant. Ainsi, il est nécessaire pour les vivants, ses fils, de l’honorer en lui permettant de continuer le cycle de la création. Ses bénédictions sont les plus incompréhensibles de toutes et son influence est aléatoire, surtout lorsqu'on la compare aux notions plus strictes et rigides d'autres cultes.
Si les animaux et les plantes obéissent à la loi de la Nature, il est du devoir des conscients de lui rendre hommage en lui offrant les moyens de faciliter la naissance de la vie dans de nouveaux espaces purs pour elle.
Les prières, les actes et l’élévation constante de ces berceaux offrent la capacité unique de plier la nature domaniale à sa volonté dans un objectif zélé, permettant le déferlement d’une puissance et d’une multiplicité remarquable.
Il est à noter qu’il n’est pas question pour les pratiquants du Kayaamat de ne pas tuer monstres et animaux. Les conscients restent, dans la vision de Nadur, le pyramidion de la prédation, et il est de leur responsabilité que de savoir choisir leurs proies et leurs ennemis.
Les différents courants
En fonction de l'espèce du pratiquant, la même direction de zélote est déclinée en deux mouvements jumeaux.
En effet, la Voie de l'Écorce est réservée aux spriggans, de par leur capacité unique d’absorber et d’évoluer en symbiose avec de nouvelles plantes et champignons. Pour les pratiquants de l'Écorce, leur rôle est d’accumuler de nouvelles espèces, de devenir un pollinisateur pour Nadur, d’avoir la capacité en soi d’offrir à chaque nouvelle terre toute la diversité dont se nourrit la Mère-Nature. Leur objectif final est de devenir un Ultime, idée fantasmée d’un esprit conscient de chaque plante vivante.
La Voie de la Chair, accessible à tous les cultistes non-spriggans, partage le même amour et l’objectif de création de berceaux de nature que les pratiquants de l'Écorce. Ne pouvant en revanche pas porter le fruit de la Nature, ils endossent un rôle de protecteur de ces nouveaux berceaux. Ils ne sont pas des naturalistes béats s’opposant à la coupe du moindre arbre, mais considèrent que l’exploitation de la nature doit être plus lente que son expansion.
Certains spriggans, les membres du Ölu Ho'opa, ont une approche plus violente et belliqueuse et absolutiste vis-à-vis de ces concepts, considérant l'expansion du Domaine comme un objectif saint, justifiant ainsi la guerre sacrée qu'ils mènent.
Être un croyant
Le Kayaamat était pendant longtemps un culte bien vu, mais des événements récents perpétrés par le Ölu Ho'opa ont contribué à décliner leur popularité.
Les spriggans de l'Écorce sont vus comme des pèlerins polis et aimables, et il est parfois coutume dans les villages de l’Empire de leur offrir du terreau et de la tourbe, comme une manière de leur souhaiter courage et endurance en leur offrant les nutriments des plantes qu’ils portent.
Les pratiquants de la Chair sont quant à eux souvent vus comme des amoureux de la nature, mais leurs activités d’auto-amélioration constantes leur permettant de devenir de puissants protecteurs de Nadur poussent au respect. Les adeptes de la Chair sont souvent des artistes martiaux d’exception, des mages puissants ou des artisans compétents. Cela suffit généralement à les détacher de l’image d’idiots béats, ne serait-ce que par la détermination sans failles dont ils font preuve.
Pour les croyants du Kayaamat, chaque être conscient a sa place dans le cycle de la Nature. Mais parfois, le rôle d'autrui diverge du leur, et il n’est pas courant pour les pratiquants de faire du prosélytisme.
Organisation
Le point central du Kayaamat, que ce soit sa naissance ou sa pratique, est le Domaine de Nadur, et particulièrement la mystérieuse Tablette Verte.
Chaque début de pèlerinage commence par le fait de la toucher, et de lui prêter sa sève ou son sang. Une fois ceci fait, chaque individu devient indépendant, suivant sa propre vision, son rôle, implanté en soi par le Monolithe Vert qui peut être considéré comme le meneur unique de la Congrégation du Kayaamat. Une partie des pratiquants de la voie de la Chair rejoignent des spriggans de l'Écorce, trouvant leur voie dans la protection de la mission de pèlerinage, et de la naissance d’un nouveau berceau pour Nadur.
Rituels
Le premier rituel qu’un croyant doit passer pour prendre position dans l’immense chaîne que forme le Kayaamat est l’Assimilation. Après un long pèlerinage jusqu’à la forêt de Nadur, l’individu atteint la Tablette Verte et s’en approche malgré la pression environnante et la sensation écoeurante qui émane de cette incroyable présence. Une fois suffisamment proche, le cœur se renforce et on finit par toucher la paroi du Monolithe. On raconte qu’une fois que le rituel est terminé, on commence à sentir la présence de tout ce qui nous entoure, comme si on faisait partie d’absolument tout. Cet effet persiste pendant quelques temps après le rituel avant de finalement s’estomper, laissant cependant une marque à l’intérieur du dévot, son objectif.
Un des rituels les plus répandus du Kayaamat est l’Offrande. Afin de signifier sa diligence et sa loyauté, un croyant agit selon les philosophie de sa Voie de manière significative, impliquant souvent un sacrifice personnel. Une part de peau ou une certaine quantité de sève pour la Voie de l'Écorce ou du sang pour la Voie de la Chair. Ce don versé sur le sol du Domaine permet de vivifier son coeur et les environs en assurant sa part dans le Cycle.